Alda

Geek féministe narcissique roux. On dit que je suis misandre, que j’ai pas d’humour, que je vois du sexisme partout et que je fais ça pour coucher.

  • Mange-t-on des animaux morts ?
    http://www.huffingtonpost.fr/kevin-barralon/voir-une-viande-comme-un-animal-mort_b_7550278.html

    « Si tuer des animaux n’est pas nécessaire, pourquoi mange-t-on encore de la viande ? La question est plutôt, selon Martin Gibert, "comment peut-on ne pas être végane ?". C’est vrai, il est difficile de rester indifférent à la souffrance animale : "qui peut voir sans frémir l’agonie d’un bœuf ou d’un porc ?". Pourtant, nous tenons à notre steak. Et c’est justement dans ce cadre contradictoire qu’il faut analyser la psychologie de l’omnivore. »(Permalink)

    #veganisme

    • Comment peut-on ne pas être végane ? Il y a plein d’exemples. Si on est paysan en Limousin à 700m d’altitude, on va vite avoir besoin d’autre-chose que de pommes, et les terres s’y prêtent bien mieux au pacage des vaches qu’à la culture du blé. Si on est chasseur-cueilleur en Nouvelle Guinée, ben on chasse.
      Et même si on est végane et qu’on se sustente en #végéculture, vient toujours un moment où on doit faire face à des pullulations animales qui menacent nos récoltes, et donc on tue des animaux pour pouvoir manger nos végétaux. Une autre option dans ce cas est d’introduire des prédateurs pour rétablir un équilibre, mais en termes moraux ça ne fait que déplacer le problème (les crapauds boufferont les limaces au lieu que je les tue moi-même ; les couleuvres boufferont les campagnols au lieu que je les élimine, etc.) et ça en pose un autre : de quel droit vais-je déplacer des animaux prédateurs pour les mettre là où ça m’intéresse ? Je pense que si c’est notre bouffe qui est en jeu il y a des chances que cette question reste rhétorique.
      Par contre si la vie #hors-sol sans #autonomie, où on doit payer tout ce dont on a besoin, ne nous dérange pas, à ce moment-là on peut manger du végétal industriel n’ayant jamais eu de contact avec un écosystème. Mais ça entamerait méchamment notre humanité je trouve.
      edit : je précise à toutes fins utiles que je ne suis pas univoquement « pour l’#élevage » (je suis en revanche opposé à la #zootechnie) et que je pratique une forme de #végéculture, cela étant je ne me retrouve vraiment pas dans la majorité des discours véganes.

    • C’est la forme de végéculture avec poules que tu pratiques ? :)

      J’ai toujours trouvé l’argument du « c’est pas utile » complètement stupide pour les végans, parce qu’ils l’utilisent pour moraliser les omnivores pour qui ce n’est pas un point pertinent. Comme les anti-avortement avortements qui pourraient avoir (et « ont » surement) comme argument que des alternatives existent (adoption) pour convaincre une femme de ne pas avorter.

      « Comment ne pas être végan ? » ... quelle suffisance. Le gars se demande pas pourquoi aucun peuple n’était vegan, et que c’est depuis qu’on passe plus de temps avec un iphone dans les mains qu’une fourche ou un outil d’usine qu’on se pose la question tout en décrétant que tous les autres sont des barbares incultes et que la réponse est évidente ? Pfff

    • Oui en pratique la présence de poules (antérieure à mon potager) n’en fait pas un système végécole au sens strict, mais sans poules ça ne serait pas fondamentalement différent, j’aurais juste à modifier les proportions des différentes cultures : moins de légumes gourmands en azote (aujourd’hui fourni en grande partie par les poules), et plus de fabacées et de légumes-racines.
      Si j’avais commencé de zéro sur un terrain en friche, je n’aurais probablement pas pris de poules, en tout cas pas dès le départ.