odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • C’est le FMI qui le dit ! Plus les riches sont riches et moins la croissance est forte
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/15/les-inegalites-de-revenus-nuisent-a-la-croissance_4654546_3234.html

    Les tenants de la théorie du « ruissellement », selon laquelle les revenus des plus riches contribueraient à l’activité économique générale, ont du souci à se faire : des économistes du Fonds monétaire international (FMI) contestent ouvertement cette approche. Et surtout, dans une étude sur les causes et les conséquences des inégalités, présentée lundi 15 juin, ils prouvent l’existence d’une relation inversement proportionnelle entre les revenus détenus par les 20 % les plus aisés et la croissance.

    Lorsque la part de gâteau des 20 % les plus aisés s’accroît de 1 %, le produit intérieur brut (PIB) progresse moins (- 0,08 point) dans les cinq années qui suivent. Cela laisse penser que les avantages des plus riches ne ruissellent pas vers le bas. En revanche, une augmentation du même montant de la part des revenus détenue par les 20 % les plus pauvres est associée à une croissance plus forte de 0,38 point.

    Cette corrélation positive entre parts de revenus et croissance vaut aussi pour la classe moyenne. Les auteurs de ce travail, qui n’engage pas officiellement le FMI, en tirent la conclusion que les dirigeants politiques doivent faire porter leurs efforts sur les plus pauvres et sur la classe moyenne pour réduire les inégalités.

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    Ses auteurs font observer que la globalisation financière et les progrès technologiques sont associés, partout, à une augmentation de la part des revenus détenue par les 10 % les plus riches, désormais neuf fois plus importante que celle détenue par les 10 % les plus pauvres.

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    Autre découverte intéressante : l’assouplissement du marché du travail va de pair avec une inégalité croissante et avec l’enrichissement des 10 % les plus aisés. Les auteurs en concluent que la flexibilité du marché du travail bénéfice aux riches et réduit le pouvoir de négociation des travailleurs pauvres.

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    En l’absence d’effets de ruissellement, les auteurs plaident logiquement pour une fiscalité plus redistributive, via des impôts sur la richesse et la propriété, et plus progressive sur les revenus.