• Chômage : la hausse indéchiffrable
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2015/06/24/chomage-la-hausse-indechiffrable_4661062_1698637.html

    Et un bug de plus. Les statistiques du chômage pour le mois de mai, rendues publiques mercredi 24 juin, ont encore progressé. De combien ? La réponse est tout sauf évidente car la collecte des données a été affectée par un « événement inhabituel » qui amène Pôle emploi et le ministère du travail à divulguer plusieurs chiffres.
    […]
    Cette fois, le pépin est différent : le nombre de personnes qui sont sorties des listings de Pôle emploi pour ne pas avoir mis à jour leur dossier a diminué dans des proportions atypiques. « Si les comportements d’actualisation des demandeurs d’emploi avaient été identiques à ceux habituellement observés », le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) se serait accru de 7 000 à 10 000 en métropole au mois de mai, indique le ministre du travail, François Rebsamen, dans un communiqué de presse (contre +26 200 en avril). Si cette opération de correction n’est pas faite, la hausse s’avère plus importante : +16 200, ce qui porte le total à un peu plus de 3, 552 millions de personnes, un nouveau record.

    Pouf, pouf, il m’a bien fallu 10 minutes pour comprendre ce dernier paragraphe.

    En clair, il y a eu un effondrement des radiations et, donc une hausse d’autant du chômage. Au lieu d’aligner les chiffres, il faudrait nous fournir des éléments d’explications de cet événement atypique : modification du comportement (ce serait bizarre !), grève perlée des agents qui cesseraient de radier,… Ce n’est qu’au vu de ce contexte que l’on peut décider s’il faut « neutraliser » ou pas cet événement.

    De ce point de vue, la comparaison (rituelle) avec le « bug SFR » n’a aucun intérêt, puisque dans ce cas, la cause de l’événement avait tout de suite été identifiée, justifiant la correction. Là, rien ! c’est bizarre.