• Principales conclusions Conseil européen 25/26 juin 2015 en matière de migration :
    FR → http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2015/06/26-euco-conclusions
    ENG → http://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2015/06/26-euco-conclusions

    Confirmation lancement de l’opération #EUNAVFOR_MED
    #Externalisation → De plus vastes efforts, y compris le renforcement de la gestion des #frontières extérieures de l’Union, doivent être déployés pour mieux endiguer les flux croissants de migration illégale.

    Le Conseil européen s’est concentré sur trois volets :

    1) #relocalisation/#réinstallation
    Relocalisation-> « la relocalisation temporaire et exceptionnelle sur deux ans, depuis l’Italie et la Grèce, États membres situés en première ligne, vers d’autres États membres, de 40 000 personnes ayant manifestement besoin d’une protection internationale, mesure à laquelle tous les États membres1 participeront, sauf UK, Irlande et Danemark ». Bien que présenté comme un résultat effective dans le paragraphe qui suive, on parle d’une décision à ce propos à prendre en juillet ....
    "la mise en place de dispositifs d’accueil et de premier accueil ("#hotspots") dans les États membres situés en première ligne, avec le soutien actif d’experts des États membres ainsi que du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), de #Frontex et d’#Europol pour assurer rapidement l’#identification et l’#enregistrement des migrants et le relevé de leurs #empreintes_digitales"
    La réponse italienne a cette proposition n’a pas tardé à arriver, sous le slogan « Clandestins au sud et réfugiés au Nord » le ministre de l’intérieur annonce l’ouverture de hotspot ou faire le tri entre demandeurs d’asile et migrants ce-disant économique, afin de envoyer les premiers dans des centres accueils au nord et le deuxième dans des #HUB_fermés ou #CIE pour procéder avec une immédiate #expulsion, grâce aux #accords_bilatéraux que entretemps l’Italie compte signer avec beaucoup de pays d’origine.
    http://www.repubblica.it/politica/2015/06/26/news/i_clandestini_al_sud_e_i_rifugiati_al_nord_il_viminale_taglia_in_due_la_r

    réinstallation-> ’accord sur le fait que tous les États membres participeront, y compris au moyen de mécanismes multilatéraux et nationaux, à la réinstallation de 20 000 personnes déplacées

    2) #retour/#réadmission/réintégration .
    Ici le principaux points :
    – le retour comme méthode dissuasif au départ
    – des dialogues de" haut niveau" avec les principaux pays d’origine des migrants irréguliers
    – la Commission veillera à ce que les engagements en matière de réadmission, notamment ceux pris au titre de l’#accord_de_Cotonou, soient mis en œuvre de manière effective dès que possible, et à ce que les négociations en cours portant sur des accords de réadmission soient accélérées et conclues au plus vite, tandis que de nouvelles négociations seront engagées avec d’autres pays tiers ;
    – officialisation de la conditionalité de l’#aide_au_développement / #accords_financiers -> sur la base du principe « donner plus pour recevoir plus », l’assistance et les politiques de l’UE seront utilisées pour inciter à la mise en œuvre des #accords_de_réadmission existants et à la conclusion de nouveaux accords de ce type. Les engagements qui figurent dans des accords commerciaux en ce qui concerne la présence temporaire de personnes pour la prestation de services devraient servir de mesures d’incitation à la conclusion d’accords de réadmission ; les instruments de la politique de développement devraient accentuer le renforcement des capacités locales, y compris pour le contrôle aux frontières, l’asile, la lutte contre le trafic de migrants et la réintégration ;
    #Frontex à la coordination des retours -> la Commission déterminera, d’ici juillet 2015, comment Frontex apportera un soutien immédiat en matière de retour aux États situés en première ligne. La Commission a annoncé son intention de proposer de modifier le règlement Frontex afin de renforcer le rôle joué par cette agence, notamment pour qu’elle puisse entreprendre des missions de retour ;
    – Liste UE des #pays_sûrs -> afin d’accélérer le traitement des demandes d’asile, la Commission présentera, d’ici juillet 2015, les mesures à prendre afin de faire appel à l’EASO pour coordonner la mise en œuvre des dispositions relatives au « #pays_d'origine_sûr » figurant dans la directive sur les procédures d’asile
    mise en place programme européen spécifique en matière de retour

    3) Coopération avec les pays d’origine et de transit
    l’UE donne un rôle centrale à ’aide au développement dans les négociations sur migration.

    Focus rencontre UE-Afrique à Malte en novembre 2015, où ils visent à atteindre les suivants résultats :
    a) aider les pays partenaires à lutter contre les #passeurs
    b) renforcer la coopération en ce qui concerne une politique effective en matière de retour
    c) mieux cibler la coopération au développement et intensifier les investissements en Afrique pour s’attaquer aux causes profondes des migrations, et offrir des perspectives économiques et sociales
    L’UE intensifiera par ailleurs sa coopération avec la Turquie et les pays concernés du Proche-Orient (notamment l’Iraq, la Jordanie et le Liban)
    Une conférence de haut niveau sera organisée afin de traiter les défis que pose la route des Balkans occidentaux.

    #politique_migratoire #stratégie #asile #migration #réfugiés #EU #Europe #frontières #contrôles_frontaliers

    • Reçu via la mailing list de Migreurop :

      Asile et migrations EN Méditerranée : l’UE « blinde » sa solidarité

      Création de centres de tri pour réfugiés et accélération des expulsions pour les recalés au droit d’asile : les dirigeants de l’UE réunis à Bruxelles ont durci les conditions d’accueil des migrants pour désamorcer une crise menaçant la libre circulation dans l’espace Schengen.
      Le renforcement des défenses de la « Forteresse Europe » a été imposé comme contrepartie à un effort de solidarité demandé en faveur de l’Italie et de la Grèce, dont les systèmes d’asile sont submergés par l’arrivée de vagues de migrants.
      Quelque 120.000 sont arrivés depuis le début de l’année, affluant pour beaucoup des côtes libyennes ou turques, selon le HCR.
      L’aide des partenaires moins exposés de par leur géographie n’est pas acquise. La Commission voulait imposer la prise en charge sur deux ans de 40.000 demandeurs d’asile arrivés dans ces deux pays et fixer des critères pour leur répartition.
      L’effort devait être complété par l’accueil de 20.000 réfugiés originaires de Syrie et d’Érythrée venus des camps gérés par le HCR.
      « La politique l’a emporté sur la compassion jeudi pendant le sommet », a déploré un participant. Les dirigeants européens ont refusé toute obligation et certains ont réclamé qu’il soit précisé que l’effort de solidarité serait seulement « volontaire ».
      Les débats ont alors tourné à l’aigre. Le président français François Hollande a parlé de « moments de tension bien légitimes ».
      « La tournure des discussions a été désagréable », a déploré la présidente de la Lituanie Dalia Grybauskaité, en faveur d’une solidarité volontaire.
      « Si vous voulez une base volontaire, si c’est ça votre idée de l’Europe, alors gardez-là pour vous. Nous nous débrouillerons seuls », a lancé le président du Conseil italien Matteo Renzi, selon le récit fait par un des participants.
      Il a obtenu gain de cause. « Le mot volontaire n’est pas dans les conclusions » du sommet, s’est-il félicité. Mais le résultat est jugé décevant car aucune obligation n’est non plus imposée aux États.
      « L’Europe n’est pas à la hauteur des ambitions qu’elle déclame », a déploré Jean-Claude Juncker, dépité par la révision à la baisse de son projet. .
      « C’est une décision affligeante, c’était une réunion pratiquement pour rien », s’est pour sa part insurgé le Premier ministre libéral belge Charles Michel.
      « Pour certains pays, la solidarité c’est quand ça les arrange et uniquement quand ça les arrange. Ca ne va pas », a-t-il dénoncé.
      L’organisation non gouvernementale Avaaz, à l’origine d’une campagne européenne pour aider les réfugiés, a déploré un « échec humanitaire ».
      La répartition des 40.000 candidats à l’asile n’a pas été chiffrée. Selon les critères proposés par la Commission européenne, la France devrait prendre en charge 9.000 réfugiés, mais le gouvernement ne semble pas prêt à souscrire à un tel engagement, a-t-on appris de source française.
      « Je suis gêné »
      Le tri entre les arrivants a été demandé par Paris dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière. « Il faut être capable d’accueillir, d’enregistrer, de faire une distinction », a soutenu François Hollande.
      Les camps de triage créés en Italie et en Grèce auront cette mission. Financés et gérés par l’Union européenne avec des « agents » détachés par les États membres, ils permettront « d’opérer la sélection entre ceux qui peuvent bénéficier de l’asile de ceux qui doivent être renvoyés », selon Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur français.
      Une fois ce tri opéré, les retours des déboutés du droit d’asile devront être accélérés, ont demandé les dirigeants européens.
      « Je suis gêné » par ce durcissement, a confié à l’AFP le président du Parlement européen, le social démocrate allemand Martin Schulz, avocat d’un « droit à l’immigration, comme aux États Unis et au Canada ».
      La sélection pose également problème à Matteo Renzi, a confié un responsable européen. Le pape François avait pris les devants, en affirmant que tous les migrants doivent être accueillis et protégés et cette position s’est imposée dans la péninsule.
      Mais si l’Europe ne parvient à pas à s’entendre entre accueils et expulsions, les mesures unilatérales risquent de se multiplier. L’Italie a menacé de laisser passer tous les migrants sans les identifier et la Hongrie de suspendre un règlement sur le droit d’asile. Schengen, l’espace de libre circulation, serait alors en péril, avertissent de nombreux responsables européens.
      26 juin 2015,Christian SPILLMANN

      Source : AFP

    • Solidarity and asylum seekers: member states agreed to disagree

      At the June 2015 European Council, European leaders were meant to come to an agreement in order to help Italy and Greece cope with the increasing number of migrants and asylum seekers arriving on their shores. They were invited to give their agreement on a proposal from the European Commission to set up a mandatory relocation scheme, i.e. a scheme defining the precise number of asylum seekers that should be relocated to each member state over the next two years.

      http://www.epc.eu/pub_details.php?cat_id=4&pub_id=5737
      #solidarité