AnarSonore

La révolution ne sera pas télévisée, Ni retransmise en scène sur un i-pod de couleur. Elle ne sera pas non plus attisée par les socio-demo-quartz à l’urne transparente, Ni par les écrivains de plateau-télé-repas producteurs de Mac-book. Non, la révolution ne sera pas télévisée,... Elle ne s’invitera pas chez Pujadas, Ni ne savourera le Pernod du midi en montrant sa cuisse. Elle ne délivrera pas que le discours Et ouvrira d’autres grilles que celle des programmes. Elle sera à une autre place, en banlieue ou au centre-ville, Dans une ruelle peut-être, organisée et mobile, Eloquente enfin de silence, subtile, indétectée, avertie, avisée : La révolution ne sera pas télévisée !

  • La situation en Tunisie
    http://www.magmaweb.fr/spip/spip.php?article545

    Compte-rendu de la réunion publique du collectif Lieux Communs du 21 octobre 2011

    Des luttes populaires à la campagne électorale

    Depuis le soulèvement de janvier, on assiste à un retour des fantasmes politiques enfouis sous les régimes despotiques qui dominent le pays depuis l’indépendance de 56. Tous les mythes sont conviés, qu’ils soient nationalistes, religieux, marxo-gauchistes, et servent incessantes luttes de pouvoir qui quadrillent la sphère publique. Parallèlement, de multiples mouvements ont parsemé le pays ; grèves, sit-ins, manifestations qui n’ont cessé que début septembre, où le premier ministre a fait intervenir la force militaire, afin de faire place nette pour la campagne électorale. Ce n’est qu’à ce moment que le redémarrage économique de certaines régions a été total, comme à Gafsa, par exemple, où l’extraction du phosphate a repris à plein.

    La période actuelle est donc celle de la campagne électorale, avec sa myriade de partis. Dans cette dernière se distingue particulièrement la coalition islamo-marxiste, où les staliniens, notamment du PCOT, font largement le jeu de l’extrême-droite religieuse, dont la violence militante se transforme en agressivité électorale. Ce pôle se présente comme le contre-pouvoir face à ce qu’il appelle « les restes de la dictature », soit le « pré-parlement » qu’a constitué de fait l’ensemble de la société civile, partis et personnalités, rassemblés dans un front contre les agissements des intégristes musulmans. Cette opposition rue-élite, qui a dominée en juilllet-aout, s’est transformée en septembre en opposition Ennahda / anti-Ennahda, le principal parti du pays, intégriste jouant la carte modérée.