• Au final, après quelques jours pour que ça se décante, la démission de Varoufakis devient beaucoup moins étonnante : je dirais qu’on a une sorte de divorce par accord mutuel.
    D’un côté Varoufakis avait dit qu’il ne serait plus ministre en cas de victoire du oui, disant ça de sa propre intiative personnelle sans que Tsipras ait fait un communiqué concernant l’ensemble du gouvernement. Sachant qu’en plus à l’assemblée il a fait partie de ceux qui ont voté « je peux pas j’ai piscine », n’assumant ni oui ni non ni même abstention, l’idée de cette démission semble être non pas vraiment qu’il se serait senti délégitimé par une victoire du oui au référendum (un oui à un texte dont il est un des principaux artisans, donc ça aurait été récupérable) mais qu’il a surtout pas envie d’être celui qui applique le oui, ce qui lui ferait perdre de son image de rebelle romantique auprès des électeurs/trices. Par là il veut se désengager, mais il le fait relativement discrètement, sans chercher à faire éclater Syriza, vu qu’ils voudrait encore moins que la droite profite de ces divisions avec une « union nationale ».
    Mais ça serait tout de même une sorte de division politique au sein de Syriza, bien que Varoufakis soit très loin du profil des minorités d’extrême-gauche.
    De l’autre côté Tsipras ça l’arrange bien aussi d’offrir la tête de Tsipras en dot à Merkel, et d’abuser d’utilisation diverses de l’argument « ah mais sans Varoufakis maintenant c’est plus pareil ». Il y a que quand on croyait que Tsipras suiverait le vote populaire, qu’on pouvait y voir une contradiction.