ARNO*

Geek dilettante habitant une belle et grande propriété sur la Côte d’améthyste

  • Transformer un site Web (aspiré en statique en local) en application pour Windows ou pour MacOs ou pour Linux :
    https://github.com/nwjs/nw.js

    De mon côté, j’ai utilisé web2executable :
    https://github.com/jyapayne/Web2Executable
    (si j’ai bien compris, c’est une interface graphique pour ce qui précède, c’est pas très compliqué à utiliser)

    L’intérêt, c’est que tu fais mouliner ces trucs sur ton site Web statique, et qu’en un coup de cuillère à pot, tu te retrouves avec des exécutables pour Mac, Windows et Linux (depuis n’importe quel système : oui, tu peux par exemple fabriquer l’exécutable pour Windows depuis MacOS).

    Du coup ça enlève une difficulté qu’on avait avec les tables interatives : pour utiliser les technologies Web, on se retrouvait à manipuler les configurations de Chrome au démarrage, c’était vraiment pas pratique. Là tout est empaqueté, la Webview semble bien accélérée et n’a pas de soucis de sécurité (accès « local files »).

    Après, j’ai un peu l’impression que ça génère des fichiers un peu gros.

    • L’utilité que j’en ai en pratique, ce n’est pas pour distribuer les applications au grand public, mais pour réaliser des installations « en dur » dans des musées. C’est assez spécifique…

      Et en pratique, vraiment vraiment, j’ai deux expériences réellement.

      – La première expérience a été la réalisation d’une grande table interactive pour la chapelle du château d’Ecouen. Il y a une vue 3D interactive de la chapelle, des points d’intérêt qui déclenchent des fiches avec des informations. C’est purement de la technologie Web, pour avoir un site Web accessible au public, et en même temps parce qu’avec SPIP on gère bien le contenu à mettre en ligne. Ensuite on installe sur une table interactive et sur un iPad.

      Là deux soucis :
      (1) pour l’iPad, dans tous les cas, on a besoin d’une application pour simplement installer le contenu ;
      (2) sur la table, on a justement travaillé avec la copie locale du site, visité avec Chrome en mode kiosque. Et ben c’est pas totalement évident : il faut lancer Chrome avec des configurations spécifiques, il y a le problème des accès locaux (chargements XML en local, donc il faut faire sauter les sécurités du navigateur), il faut réussir à faire tourner le mode kiosque de Chrome en espérant que si quelqu’un fait la mise à jour ça va encore tourner… c’est pas insurmontable, mais on s’est quand même fait chier (j’ai documenté sur Seenthis à l’époque). Et on a aussi passé pas mal de temps dans les configurations de Chrome lui-même, pour les histoires d’événements touch, pas totalement évidents.

      Du coup, autant utiliser des technologies Web pour faire des interfaces in situ, moi j’aime bien pour différentes raisons (ne serait-ce que dans ce cas c’est moi qui ait du travail), en pratique on n’a pas recommencé, parce l’expérience a été plus pénible qu’avec une application développée plus traditionnellement. Or c’est dommage, vu que dans les musées, la réutilisation des informations et des contenus culturels/pédagogiques/muséographiques, etc., si c’est bien fait, est très intéressante.

      Donc je me dis qu’avec la solution de l’application « normalisée » pour ces installations, on limite les souffrances et les pertes de temps qu’on a eues sur cette première table.

      – La seconde, on l’a livrée aujourd’hui : c’est une réponse à un appel d’offre, pour laquelle il était exigé explicitement qu’une partie des informations soient livrées sous forme d’une application pour Windows (j’ai pas bien compris pourquoi, vu que ce n’est pas directement pour moi, mais il y a apparemment une installation des propositions sur des ordinateurs en salle…). Donc là, c’est pas vraiment une option négociable. Et il se trouve donc qu’on a ces solutions pour le faire à partir d’un site Web (ce qui est intéressant parce que je prototype et développe les interfaces Web rapidement, et parce que SPIP est vraiment très efficace pour gérer la mise en ligne du contenu éditorial – le résultat qu’on a obtenu, visuellement et au niveau contenu, en un temps record, c’est vraiment intéressant de bosser comme ça pour nous).

      – Donc, pour répondre à tes deux points :
      (1) travailler directement avec les fichiers statiques, dans notre cas, ça n’a pas été du tout évident dans notre expérience précédente (j’ai vu dans les discussions sur Seenthis que je ne suis pas le seul à avoir un peu souffert) ;
      (2) la question de la sécurité ne se pose pas immédiatement dans notre cas, parce qu’on n’envisage pas vraiment une distribution grand public ; après, je peux imaginer que si on le fait, ce sera avec des applis distribuées sur les « sites officiels » des institutions pour lesquelles on les réalise.