• A une époque, on s’adressait aux gens normalement, parce qu’on savait qu’ils étaient tous plus ou moins syndiqués, par exemple.

      Maintenant, on fait comme si on leur racontait des berceuses, parce qu’on sait qu’ils trouvent ça tous cool et moderne.

      Y-a pas un billet où ça cause des institutions qui nous font accepter des choses que nous n’accepterions pas dans un autre cadre social/institutionnel ?

    • http://www.osezlefeminisme.fr/article/macron-ville-episode-8-marie-peut-elle-ameliorer-ses-revenus

      Il est 6h30, en ce lundi matin, et le réveil de Marie sonne.

      Hier soir, elle était de fermeture, dans son magasin de chaussures du centre ville, et les clientes se sont attardées pour profiter des dernières soldes. Le temps de leur dire au revoir gentiment, de compter sa caisse et de baisser le rideau, elle n’a pu quitter le magasin qu’à 20h30.

      Comme on était dimanche, il n’y avait pas de bus pour rentrer, elle a dû faire une partie du trajet à pieds. Heureusement, sa future belle-fille, Maï, qui rentrait chez elle après sa journée de travail aussi, l’a croisée à mi-chemin et l’a ramenée en voiture.

      A la maison, elle est contente de retrouver son fils Johann, qui a passé la journée chez son père. Heureusement, ce dernier étant au chômage, il peut désormais garder Johann le dimanche. Quand son entreprise a mis en place des accords de maintien dans l’emploi favorisés par la loi Macron, il a en effet refusé que ses revenus soient diminués et son entreprise l’a licencié pour cause réelle et sérieuse. Il ne peut désormais plus payer sa pension alimentaire et garder Johann est sa manière d’aider Marie, car même si elle est davantage payée le dimanche, ce n’est pas suffisant pour une garde d’enfant (si toutefois elle avait pu en trouver une pour le dimanche entier !).

      Bien sûr, grâce à la loi Macron, Marie aurait pu refuser de travailler le dimanche. Mais son emploi à temps partiel ne lui suffit pas pour assurer des revenus suffisants. Il lui était difficile de refuser ces quelques heures payées double, et surtout, elle espère que cette preuve de bonne volonté fera changer d’avis son patron, qui pour l’instant refuse de lui accorder un temps plein.

      En attendant, il est déjà 6h45 et Marie n’est toujours pas levée. C’est aujourd’hui son jour de repos mais, en tant que mère isolée, elle doit s’occuper de Johann avant son départ pour l’école. La grasse matinée attendra la retraite ! Elle aura alors plein de temps pour cultiver son potager ou faire des ménages ici ou là pour compléter sa toute petite pension, amputée par les années de temps partiel.