• Des enfants de 5 à 13 ans saccagent une école maternelle à Melun
    http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/des-enfants-de-5-a-12-ans-saccagent-une-ecole-maternelle-a-melun_102612

    22 enfants (belle organisation !) qui espèrent aller à l’école pendant les vacances, mais l’école est fermée. Comme dans un lieu interdit et sans adultes, ça a du être le gros délire. Ils ne doivent pas savoir pourquoi ils y vont 10 mois par an avec obligation de se taire. Et personne ne doit se soucier vraiment de leur expliquer.

    #école #enfants #détruire_l'école

    • Bon, y a prescription, mais quand j’étais au collège, ivre d’esprit de meute, j’avais participé au saccage de la salle de dessin. On n’a jamais été chopées, mais j’en ai gardé une honte durable et une profonde méfiance pour les mouvements de foule.

      Le truc important, pour moi, c’est que c’était un jeu d’andouilles désœuvrées, pas un acte de vandalisme délibéré (dans le sens de faire du mal) ou l’antichambre de la délinquance.

      Le fait qu’il n’y a pas eu de sanction n’a pas empêché la prise de conscience de la laideur et de la nuisance de l’acte. Et ça n’a pas fait de nous de la graine de voyoutes.

      Ce qui me semble important, en tout cas dans l’histoire de mon saccage, c’est surtout qu’on n’avait absolument rien de mieux à faire, mais je ne pense pas que c’est sous cet angle que l’affaire va être prise : le fait que les gosses étaient coincés dans leur cité en pleines vacances et qu’ils n’avaient visiblement rien de plus intéressant à faire que d’aller à l’école...

    • c’est mon école maternelle... juste à côté de mon école primaire. En 20 ans j’ai vu la misère grandir. Les instits de l’école primaire sont déséspérés et ne savent plus quoi faire pour essayer d’en faire sortir quelqu’uns. Et la Mairie avec son « plan de rénovation urbaine » a détruit des tas de logement, dont on attend tjr la reconstruction.... misère....

    • Contre-champs. La grève des écoliers, Danièle Rancière
      http://www.vacarme.org/article1282.html

      Publié, en 1976, dans la revue #les_révoltes_logiques, ce texte traite d’une lutte ancienne, mineure et ephémère, oubliée parce que la #mémoire_ouvrière ne pouvait en tirer ni levier, ni emblème. Il traite aussi de la manière dont, huit ans après mai 68, les souvenirs des mouvements lycéens et étudiants s’effaçaient un peu plus à chaque rentrée scolaire. Qu’est-ce qu’une #grève qui fait date ? Et que faire des autres, quand la grande histoire fait défaut ?

    • @monolecte où sont encore les espaces libres, celui des enfants entre autres pour expérimenter voire faire des conneries semble avoir disparu, parce que cela apprend à agir de façon autonome avec son propre imaginaire. Sauf que ces espaces n’existent physiquement plus, j’en cite quelques uns, en campagne ou en ville : granges à foins, champs, forêts, terrains vagues, lieux abandonnées, cimetière la nuit, squares sans grille. La ville est désormais civilisée, c-a-d codifiée d’interdits (mobilier urbain, sécurité etc) et sans surprise, bref, quadrillée de non-droits, dont celui d’aller et venir librement (qui était inscrit dans la constitution). On comprend parfaitement qu’on s’y emmerde quand on est enfant, d’autant plus quand ce sont les vacances et que le manque de moyen ne permet pas d’avoir une activité. Je me souviens à un anniversaire de gamins de 6-10 ans qui ont sauté le mur du cimetière un soir à la fermeture pour se faire une balade, tous les parents ont du aller les chercher au commissariat, les flics les avaient terroriser comme s’ils avaient été des criminels.
      Donc, on fait d’une aventure sans conséquence grave la une des journaux, les enfants sont éminemment et heureusement les nouveaux perturbateurs, et on en fait des terroristes …
      Bon, c’est toujours cette histoire d’étau, ou l’on ne parle jamais que de la violence du fleuve en oubliant les rives qui l’enserrent.

    • Comportement des enfants : quelle est la place, quel est le rôle des familles dans cette histoire ?
      Vu le reportage au JT hier soir. L’adjointe au maire parle de dialogues avec les familles justement. C’est mieux que rien, mieux que la « tolérance zéro » mais ça ne résoudra pas tout.
      En vacances, les gosses s’emmerdent. Surtout s’ils habitent dans un ilot de béton surchauffé d’une zone péri-urbaine.

      #relégation