Notes d’anarchistes : Mikhaïl Bakounine contre l’insurrectionalisme
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Jun
19
Notes d’anarchistes : Mikhaïl Bakounine contre l’insurrectionalisme
Le débat sur l’insurrectionnalisme a quasiment été une constante dans l’histoire du mouvement anarchiste. S’opposent dans ce débat, une approche de l’anarchisme que l’on pourrait dire « sociale » qui préconise le développement de mouvements de masse révolutionnaires à travers la participation dans les luttes sociales dans une perspective de radicalisation. Et puis, l’approche insurrectionnaliste qui, en contraste, considère les gains des luttes illusoires et met plutôt l’emphase sur les expériences de lutte armée dans l’optique d’inspirer des soulèvements de masse spontanés. Ainsi, l’approche « sociale » est portée au développement d’organes de contre-pouvoirs, de contre-cultures et d’organisations spécifiques anarchistes alors que l’insurrectionnalisme rejette en bloc toute forme d’organisation formelle comme « autoritaires » [Michael Schmidt et Lucien van der Walt. « Black Flame », AK Press, 2009, p.20-21.]. Le texte qui suit a pour qualité d’être fort bien documenté à propos de l’une des premières figures de proue du mouvement anarchiste, Mikhaïl Bakounine, dont les écrits mériteraient aujourd’hui une plus grande attention au sein des mouvements révolutionnaires. Il a été publié par le français René Berthier dans Le Monde Libertaire #1771 (9-15 avril 2015). C’est dans un but réflexif, et non polémique, que je souhaite lancer ce pavé dans la mare, pour critiquer la vision insurrectionnaliste et amener quelques précisions historiques.
