• La #précarité, dit-on beaucoup, est la condition préalable pour retrouver la « #croissance » mais disparaît progressivement une fois cette dernière installée,

    2013 :
    En Espagne, plus d’#emplois, mais plus de précarité
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/07/01/en-espagne-plus-d-emplois-mais-plus-de-precarite_3439709_3234.html

    L’Espagne va mieux. C’est en tout cas le message qu’a essayé de faire passer le gouvernement de Mariano Rajoy en annonçant les chiffres du chômage pour mai : près de 100 000 sans-emploi de moins qu’un mois plus tôt. Un recul inédit depuis le début de la crise.

    Mais la « récupération de l’emploi » s’accompagne d’une augmentation des contrats précaires. Un an et demi après la réforme du marché du travail et quelques mois après l’annonce d’un plan pour l’entrepreneuriat et contre le chômage des jeunes, le début de la « reprise », si reprise il y a, passe par les emplois saisonniers et les contrats à temps partiel.

    A peine 7 % des 1,28 million de contrats signés en mai sont de période indéterminée, soit 95 800. Et non seulement ce type de contrats se raréfie (2 500 de moins en mai par rapport à avril), mais près de 40 % sont à temps partiel.

    Deux ans plus tard,
    New world of work : political cost of Spain’s recovery - FT.com
    http://www.ft.com/intl/cms/s/0/036e760c-1b50-11e5-8201-cbdb03d71480.html#axzz3iE5s4cKh

    Over the past two years, Spain has won international admiration for turning around its once-shaky economy. At the height of the crisis, Madrid pushed through unpopular austerity measures and painful economic reforms, including a sweeping overhaul of the labour market.

    Wage costs fell and exports boomed, allowing the rest of the economy to recover as well.

    Employers and business leaders said reform helped companies regain competitiveness lost during the boom years. Spain is now on course to grow by more than 3 per cent this year, twice as fast as Germany, and jobless numbers are falling at last.

    The price of that recovery, however, is a notable rise in the number of workers who labour in precarious conditions.

    The share of workers in temporary employment, which fell in the downturn partly because of their vulnerability, is still lower than before the crisis but is on the rise again.

    In July, the Spanish unemployment roll dropped by 74,000, the best July since 1998. But of the 1.8 million labour contracts that were signed during the month, only 6.9 per cent of the contracts were for permanent positions. Despite the reforms, Spain’s two-tier labour market remains entrenched.

    • La croissance est de retour en #Europe / France Inter
      http://www.franceinter.fr/emission-ledito-eco-la-croissance-est-de-retour-en-europe

      - Sauf que le chômage lui ne se résorbe pas, en tout cas pas assez. 

      Non il reste élevé, au dessus de 11% de la population active dans la zone euro alors qu’il était sous la barre des 8% en 2007 avant la crise.

       Et beaucoup d’économistes s’inquiètent de voir que non seulement cette reprise ne se transforme pas en emplois mais qu’en plus le chômage de longue durée augmente. C’est le cas de la France.

       - Il y a tout de même dans la zone euro des pays qui s’en tirent bien mieux que nous, l’Allemagne, pour ne citer qu’elle …

      Oui c’est vrai le chômage n’est pas une fatalité. Dans toute l’Europe, c’est en Allemagne que le chômage est le plus bas 4,7%. On trouve ensuite le RU (5,6%) et l’Autriche (6%).

      Mais attention, cette belle performance est une sorte de trompe-l’œil. Ce plein emploi n’empêche pas l’Allemagne d’avoir un taux de #pauvreté supérieur à celui de la France.

      – Comment expliquez vous cela ?

      Parce que ces pays privilégient les emplois qu’on appelle « non conventionnels » ou atypiques, c’est à dire le travail à temps partiel , les emplois temporaires type CDD ou encore l’intérim et les travailleurs indépendants. Eh bien ce sont ces emplois qui font reculer le chômage. Leur nombre a augmenté presque partout en Europe, et notamment en Allemagne où ils représentent 39% du total des emplois.

      [...]

      – Vous voulez dire qu’on a plus le choix qu’entre la peste du chômage ou le choléra de la précarité ?

    • L’Espagne... Le pays des travailleurs pauvres
      http://www.express.be/business/fr/economy/lespagne-le-pays-des-travailleurs-pauvres/214945.htm

      En moyenne, 1,4 million de contrats de travail sont signés chaque mois, mais seule une faible fraction de ces emplois sont des postes stables à durée indéterminée. En juin, par exemple, un contrat sur 4 ne portait que sur une semaine ou moins de travail. En 2007, cette proportion n’était que d’un sur 6.

      En outre, les contrats temporaires, qui étaient autrefois réservés aux employés faiblement qualifiés du secteur du tourisme et de l’agriculture, se sont désormais banalisés dans toute l’économie, y compris au sein des professions de la classe moyenne, comme l’enseignement. Ainsi, l’année dernière, 274.000 enseignants ont perdu leur emploi entre mai et août, c’est-à-dire pendant les vacances scolaires, avant d’être réembauchés à la rentrée suivante.

      Les entreprises et les employeurs transfèrent de plus en plus le risque d’exploitation sur leurs employés, explique Marcel Jansen, un professeur d’economie à l’Université Autónoma de Madrid : « Il y a maintenant une culture de la précarité dans les esprits des employeurs ; ils s’y sont simplement habitués ».