• « Et c’est reparti... À quand l’explosion de l’immense bulle mondiale de liquidités ? », par Tomasz Konicz
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    En clair, sous la surface des événements « normaux » du marché, on sent grandir un scepticisme et une défiance chez des acteurs visiblement hantés par le pressentiment que la dynamique actuelle de spéculation – la bulle de liquidités résultant de la politique monétaire expansive des banques centrales – est au fond intenable. Chacun se doit de participer le plus longtemps possible à l’exploitation du filon, mais fait montre en même temps d’une disposition croissante à se retirer immédiatement en cas de turbulences. Dans ces circonstances, comme le faisait remarquer Business Insider, les incidents se situant à la frange des grandes vagues de choc qui ébranlent le système peuvent être particulièrement recherchés : « À mesure que la liquidité s’assèche lors des périodes de volatilité, l’étendue et le volume des mouvements du marché s’amplifient ». Ce qui se profile ici, c’est le retour de la constellation de crise que nous avons connue pendant le krach financier mondial de 2007-2008, lorsque les marchés s’étaient « gelés » à la suite du choc de la faillite de Lehman Brothers, et que l’octroi de crédits interbancaires avait quasiment disparu : les acteurs des marchés financiers ne se faisaient plus confiance.

    #économie

    • Cette aporie de la politique de crise capitaliste caractérise au reste également la querelle sans fin des keynésiens et des néolibéraux en matière de politique conjoncturelle, où chacune des deux parties a parfaitement raison de critiquer les propositions de la partie adverse. Car s’il est désormais manifeste que les programmes de relance keynésiens financés à coups de dettes ne peuvent maintenir le système en marche que sur le court terme, à l’instar du proverbial « feu de paille », il n’est pas moins flagrant que les plans d’austérité néolibéraux conduisent tout droit les pays où ils sont mis en application à l’effondrement socioéconomique. L’unique conclusion logique que l’on devrait tirer de ces épuisants débats consisterait à reconnaître que le capitalisme n’est visiblement plus capable de fonctionner sans un endettement croissant.