Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Comment la haine vint aux femmes - CrĂȘpe Georgette
    ▻http://www.crepegeorgette.com/2015/08/19/misogynie-integree

    Les trois principales tĂąches auxquelles les #femmes sont censĂ©es s’adonner sont toutes unanimement dĂ©criĂ©es et dĂ©qualifiĂ©es. Elles ne permettent pas de rĂ©ussir dans la vie, ni de gagner de l’argent (on constate que toutes ces tĂąches ne sont pas rĂ©tribuĂ©es), ni d’avoir la considĂ©ration de ses pairs. Dans ce contexte-lĂ , comment une femme pourrait-elle ne pas ĂȘtre misogyne ? Les hommes pensent toujours faire dĂ©couvrir l’eau chaude aux fĂ©ministes lorsqu’ils expliquent l’air grave que les femmes sont aussi misogynes. On apprend aux hommes et aux femmes depuis leur naissance qu’une femme vaut moins qu’un homme, que ses loisirs sont moins intĂ©ressants, ses aspirations moins passionnantes et toujours plus futiles et les femmes, avec tout cela, sont misogynes ? Mais c’est une vraie surprise ! Les loisirs dit fĂ©minins seront toujours eux aussi vus comme une extension des travaux mĂ©nagers et on regardera avec une sorte de commisĂ©ration semi amusĂ©e, les brodeuses, les tricoteuses ou les crocheteuses. Le travail rĂ©servĂ© aux femmes ne vaut rien et puis de toutes façons il n’a aucune valeur pĂ©cuniaire dans la sphĂšre domestique et guĂšre plus dans le monde du travail et l’on attend bien des femmes qu’elles fassent ces tĂąches-lĂ  tout en leur expliquant que ce sont des tĂąches inintĂ©ressantes ; au vu du nombre d’heures consacrĂ©es au mĂ©nage ou Ă  l’élevage des enfants, c’est qu’il faudra bien finir par considĂ©rer que les femmes sont dĂ©testĂ©es pour qu’on leur confie sans aucune espĂšce de culpabilitĂ© des tĂąches que tout le monde s’accorde Ă  trouver nulles.

    #essentialisme

    • #feminisme #misogynie #sexisme #partage_des_taches

      L’immense diffĂ©rence entre les rĂŽles sociaux des hommes et des femmes est que ceux des hommes sont profondĂ©ment valorisĂ©s et enviables. On Ă©duque les garçons Ă  ĂȘtre compĂ©titifs, Ă  ĂȘtre raisonnablement agressifs, qualitĂ©s nĂ©cessaires pour ĂȘtre un homme et pour rĂ©ussir dans la vie (et non pour rĂ©ussir sa vie d’homme la nuance est importante). Une femme rĂ©ussit sa vie de femme, un homme rĂ©ussit sa vie.
      Les femmes sont Ă©duquĂ©es Ă  ĂȘtre douces, sensibles, maternelles et Ă  s’occuper des autres. Ces qualitĂ©s ne sont pas valorisĂ©es bien au contraire mais elles restent indissociables de ce que doit ĂȘtre et faire une femme.
      Pire on part du principe que le futur rĂŽle essentiel d’une femme - ĂȘtre mĂšre - ne s’apprend pas. Il serait innĂ©, viendrait des gĂšnes ou des hormones, de l’instinct ou des tripes mais il ne nĂ©cessiterait aucune compĂ©tence, aucun savoir-faire, aucune acquisition de compĂ©tence. Il faut ĂȘtre une bonne mĂšre, une bonne Ă©leveuse d’enfant, une bonne Ă©ducatrice mais cela ne nĂ©cessite aucun apprentissage. On l’a en soi. C’est un fonctionnement assez pervers ; cela permet de ne jamais complimenter les femmes qui Ă©lĂšvent des enfants et y arrivent (si tant est que ce mot veut dire quelque chose) et d’humilier celles qui ont des difficultĂ©s en remettant en cause non seulement leur facultĂ© Ă  Ă©lever des enfants mais leur ĂȘtre tout entier ; faut-il ĂȘtre une femme ratĂ©e pour ne pas savoir s’occuper des enfants ! Beaucoup de femmes Ă  la naissance de leurs enfants se sentent dĂ©munies, mais elles n’ont pas le sentiment que c’est lĂ  quelque chose de tout Ă  fait normal, comme on serait tous et toutes perdu devant une toute nouvelle tĂąche Ă  accomplir. Elles se remettent en cause puis collectent des informations, se forment, apprennent par des livres, internet ou d’autres femmes. Mais elles n’ont souvent pas l’impression d’ĂȘtre en train d’apprendre et d’acquĂ©rir une nouvelle compĂ©tence comme on apprendrait une langue Ă©trangĂšre, non elles rattrapent un manque, quelque chose qui leur a fait dĂ©faut, ce fameux don qui ne leur a pas Ă©tĂ© donnĂ© ; l’instinct maternel.