Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • Sur l’annonce du résultat de l’appel d’offre sur le marché des ordures au Liban : il y a des éléments que je n’arrive pas à trouver :

    – est-ce qu’on change les pratiques précédentes, ou bien est-ce qu’on se contente de « partager » le marché de Sukleen en entités sectaires et/ou politiques (au lieu d’une unique boîte qui finance un seul parti politique, on met six entreprises qui financent six partis politiques… pour caricaturer) ?

    – y a-t-il des éléments mis en place pour contrôler efficacement l’absence de détournements de fonds ?

    – est-ce qu’il s’agit d’un système de monopole imposé par l’État aux municipalités qui n’auront aucun droit pour mettre en place des solutions alternatives ?

    – est-ce que les municipalités reprennent le contrôle de leurs budgets, ou bien est-ce qu’on va prélever le pognon « à la source » dans les caisses des municipalités ? C’est vraiment un aspect qui revenait de manière centrale quand les gens dénonçaient le système précédent.

    • D’après mes connaissances et ma compréhension de ce qui se passe :
      – on annonce des pratiques de tri plus effectives. Mais Sukleen qui avait ce type d’obligation s’est vite assis dessus du fait que, soit disant, les capacités des usines de tri étaient trop faibles.
      – tout semble indiquer une logique de partage du gateau territorial et confessionnel. Mais auparavant, il semblerait que Joumblatt avait pris des parts dans Sukleen (sans doute lorsque Sukleen a étendu sa collecte dans le Chouf)
      – rien n’est annoncé pour suivre plus efficacement les dépenses et en particulier, pour proposer une contre-expertise du prix de la tonne de ramassage. Il faut rappeler que dans le système précédent, le prix de la tonne était sans cesse révisé à la hausse au nom des contraintes de fonctionnement (les nombreuses et rotations des camions vers une seule décharge sont un élément majeur du cout et poussent à l’inflation à cause des longues distances et donc un taux d’occupation moindre des camions). cf. Sami Attalah : http://seenthis.net/messages/398981)
      – c’est un système imposé par l’Etat et qui serait financé par la caisse des municipalités, c’est à dire un fonds géré par le ministère des affaires municipales et le CDR pour des projets d’intérêt commun, alimenté par des taxes dues aux municipalités mais bloquées dans ce fonds sur lequel les municipalités n’ont pas de droit de regard.

    • Voir aussi les éléments fournis par Mohammad Zbeeb sur Facebook :
      https://www.facebook.com/pierre.abisaab.1/posts/1653622834880295

      رسيت “محاصصة” الزبالة على ما يلي:
      – ال ازعور (لافاجيت- بتكو) في بيروت وضواحيها والشمال وعكار، وهم يشكلون تقاطعا بين سعد الحريري وفؤاد السنيورة ونبيه بري وسليمان فرنجية وميشال عون (جبران باسيل تحديدا).
      – جهاد العرب (شركة الجهاد) في البقاع وبعلبك- الهرمل، وهو يشكّل تقاطعا بين سعد الحريري ونبيه بري وحزب الله وميشال عون ايضا.
      – شريف وهبي (شركة ورد) في الجنوب والنبطية وهو خاص ناص نبيه بري، علما ان بري كان يسعى لاعطاء العقد الى شركة محمد الدنش الخاص ناص ايضا والذي كان قد دخل المناقصة بالائتلاف مع شركة لافاجيت- بتكو لاغراض التوزيعة.
      – رياض الاسعد (شركة الجنوب للاعمار) في الشوف وبعبدا وعالية وهو تابع لوليد جنبلاط.
      – نعمة افرام (اندفكو) في المتن وكسروان وجبيل وهو نتاج تفاهم بين ميشال سليمان وسمير جعجع وامين الجميل وربما ميشال عون.

    • sur les aspects #tri et #décentralisation : l’OJ du 26/8/2015

      Pour sa part, Paul Abi Rached, président du Mouvement écologique libanais, déplore que, malgré tous les échecs, les responsables ne cherchent toujours pas à coopérer avec la société civile pour régler le problème des déchets. « Comment, en plein milieu d’une réunion, le gouvernement décide-t-il soudain d’allouer cent millions de dollars au Akkar pour convaincre cette région de fournir un site de décharge ? se demande-t-il. Les gens sont désormais sensibilisés aux problèmes environnementaux, on ne peut plus leur raconter n’importe quoi. »
      Selon le militant de longue date, le refus de la privatisation est unanime au sein de la société civile. « Les prix proposés étaient de nature à affecter toutes les municipalités du Liban, elles qui pâtissaient précédemment du paiement des honoraires de Sukleen de la Caisse des municipalités », dit-il. Il rappelle que la solution peut être simple et rapide à mettre en place, par la création de centres de tri et de compostage au niveau des régions, ou par l’utilisation des centres de tri existants, avec un rôle de premier plan accordé aux municipalités.

      De l’urgence aux objectifs stratégiques
      Pour sa part, Habib Maalouf, journaliste et militant écologiste, ne peut s’empêcher de se dire « très satisfait » de l’annulation de cet appel d’offres, dont il a toujours dénoncé les importantes lacunes. « Mais ce n’est pas suffisant, poursuit-il. Cet appel d’offres avait de toute façon été totalement dépassé par la crise. Il faut mettre en place rapidement un nouveau plan qui combine entre objectifs stratégiques et urgence, parce que les déchets s’empilent dans les rues depuis plus d’un mois. »
      Par rapport aux objectifs stratégiques, « l’idée est de faire tout ce qui est possible pour réduire le volume de déchets, notamment par de nouvelles taxes sur certains produits, tels les emballages dont le recyclage est difficile », dit-il. « Il existe un projet de loi au Parlement qui peut être adopté rapidement, poursuit-il. Après tous les traitements divers, il restera environ 20 % de déchets dont le traitement demeure non disponible. Jusqu’à nouvel ordre, on peut juste les stocker, puisqu’ils ne causent pas de désagréments, dans des endroits ouverts. » Concernant les municipalités, il prône « l’adoption d’un plan central où celles-ci auraient un rôle, plutôt que de leur faire porter le fardeau entièrement ».
      Pour ce qui est du plan d’urgence, Habib Maalouf rappelle que, « dans une situation de gestion de crise, il faut recourir à la solution la moins nuisible. Voilà pourquoi je préfère que ces montagnes de détritus soient transportées vers des sites déjà dégradés plutôt que de détruire de nouveaux sites », estime-t-il.

      http://www.lorientlejour.com/article/941010/des-appels-doffres-annules-des-solutions-durgence-dans-le-flou.html