"Madame me faisait porter des couches" : lâhistoire de Damien, 31 ans, ex-bonne - LâObs
â»http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150825.OBS4656/madame-me-faisait-porter-des-couches-l-histoire-de-damien-31-an
Comme dirait lâautre : « niveau guillotine, on nâa pas vraiment fini le boulot » #guerre_des_classes
Le premier jour, jâai Ă©tĂ© trĂšs choquĂ©. La gouvernante voulait aller mâemmener essayer des uniformes. Et elle mâa tendu⊠une couche. Jâai dit « câest une blague ? ». La gouvernante a dit « non pas du tout ». Jâai pensĂ© que câĂ©tait un test. Pour voir si effectivement jâĂ©tais bien docile. Mais Maria mâa ensuite expliquĂ© Ă quoi servait la couche. Pour les travaux de mĂ©nages longs, les services de table oĂč on fait « meuble », quand on reste debout pendant des heures, comme vous le racontez dans lâarticle...
Notre patronne ne voulait pas quâon utilise les toilettes du rez-de-chaussĂ©e, rĂ©servĂ©es aux maĂźtres, il fallait donc monter Ă lâĂ©tage des bonnes, et du coup, elle estimait que ça nous faisait perdre trop de temps. Bref, câĂ©tait couche obligatoire. Ces jours-lĂ , la gouvernante marquait nos noms sur la couche, avec la date."
Comme tout le monde avait lâair de trouver ça normal, je nâai pas protestĂ©. JâĂ©tais trop estomaquĂ© pour rĂ©agir. Jâai seulement pleurĂ© le soir, la premiĂšre fois que jâai endossĂ© cette robe de bonne, avec les collants, la culotte en plastique, pour les odeurs, et la couche qui mâempĂȘchait de marcher.