• Pour Samantha Power quand al-Nusra agit mal il faut l’appeler ISIS (et apparemment certains médias trouvent cela naturel)
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/un-r-fugi-syrien-raconte-les-atrocit-s-subies-par-les-homosexuels-lor

    Un jour, des troupes gouvernementales l’ont maltraité, le traitant de « tapette, de pédé, et d’autres grossièretés », a-t-il raconté. Puis quand le Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda, a pris le contrôle de la ville et torturé un « homme efféminé », promettant de débarrasser la ville de la « sodomie », il a craint pour sa vie.

    « J’étais terrifié. Je ne suis plus sorti de chez moi pendant des mois. Parfois, je fermais la porte à clé pour dormir. Je ne me sentais plus du tout en sécurité », a-t-il expliqué à Middle East Eye.

    « Je pouvais quand même tout entendre : les coups de feu, les annonces faites depuis les mosquées. C’était vraiment effrayant car en fonction de la façon dont vous parlez, dont vous marchez, vous pouviez être tué. Ils ont arrêté au moins trois personnes parce qu’elles étaient LGBT [lesbiennes, gays, bisexuels et trans].

    « L’une d’entre elles aurait pu dire que je faisais moi aussi partie de leur groupe. »

    Quelques mois plus tard, il a réussi à fuir et à se rendre dans un refuge pour LGBT au Liban. Il a rejoint les États-Unis il y a trois mois, obtenu l’asile et vit désormais à San Francisco, où il travaille pour l’Organisation pour le refuge, l’asile et la migration.

    Lundi, cet élégant jeune homme de 28 ans est entré dans l’Histoire en racontant son expérience au Conseil de sécurité des Nations unies lors de la toute première réunion de l’institution consacrée aux droits des LGBT. Au centre des discussions : les victimes homosexuelles du groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie.

    À l’issue de la réunion, l’envoyée des États-Unis à l’ONU, Samantha Power, a indiqué que des images « choquantes, déchirantes » d’homosexuels ayant été victimes de l’EI avaient été montrées aux diplomates.