Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Pourquoi la crise affole les #statistiques de la #pauvretĂ©
    ▻http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=2080

    Pour saisir toute la subtilitĂ© du phĂ©nomĂšne, il faut se pencher sur la mĂ©thode de calcul du seuil de pauvretĂ©. En France – et en Europe en gĂ©nĂ©ral – ce seuil est mesurĂ© de façon relatif (en proportion) au niveau de vie mĂ©dian, niveau qui sĂ©pare l’effectif des mĂ©nages en deux, autant gagne plus, autant moins. Or, la crise ne touche plus seulement les plus pauvres, mais aussi les couches moyennes qui vivent avec environ 1 600 euros par mois pour une personne seule. Dans le secteur privĂ©, mais aussi dans le public oĂč les salaires diminuent comme cela a Ă©tĂ© le cas notamment en 2013.

    Ainsi, le niveau de vie mĂ©dian baisse. RĂ©sultat, le seuil de pauvretĂ© en fait de mĂȘme, et une partie des mĂ©nages cessent alors d’ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme pauvres alors que leurs revenus n’ont pas changĂ©. Cet effet, valable au moins au seuil de 60 %, est plus fort que l’impact de l’augmentation du nombre de mĂ©nages qui voient leurs revenus diminuer (par exemple en passant par la case chĂŽmage) et tombent sous ce seuil. Au bout du compte, la pauvretĂ© – ainsi mesurĂ©e - diminue [3].

    • Tu ne l’as pas entendu, @aude_v, parce que Philippe ManiĂšre ne va pas citer la rĂ©fĂ©rence de quelqu’un vraiment peu suspect d’amour excessif pour le capitalisme, les curieux pourraient y trouver de vrais arguments


      Je ne trouve pas exactement l’endroit d’oĂč proviennent les chiffres 8 et 3 qu’ils mentionnent (je soupçonne d’ailleurs que le 3 en question est en rĂ©alitĂ© suivi de quelques brouettes aprĂšs la virgule
) Mais, il y a de grandes chances qu’il s’agisse d’un billet commentant la sortie de Les revenus et le patrimoine des Français, Ă©dition 2013 de l’INSEE. Puisqu’on peut Ă  peu prĂšs reconstituer les chiffres qu’il mentionne. La fiche thĂ©matique 1.6 (pp. 88-89) donne La composition des revenus selon le niveau de vie.

      Dans le tableau 2, le total des revenus avant transferts et impÎts représente 61,8% du total des revenus des 10% des ménages ayant le niveau de vie le plus faible. Pour les 10% ayant le niveau de vie le plus fort, le chiffre correspondant est de 125%. (données de 2010). Le rapport entre ces deux chiffres donne bien le coefficient 2 (8 divisé par 3 virgule quelque chose) quand on passe du rapport entre les revenus avant transfert au rapport des revenus disponibles.

      Laissons de cĂŽtĂ©, les arguties sur le poids de la TVA (impĂŽt non progressif dans le total des impĂŽts), on peut juste constater que ce Monsieur attribue aux seuls impĂŽts (directs) un effet redistributif qui rĂ©sulte au moins autant des transferts sociaux (allocations familiales, allocation logement et minimas sociaux). Et donc, sous son l’impĂŽt dĂ©truit la crĂ©ation de richesse, il faut aussi entendre pas d’allocs pour les fainĂ©ants.

      Un petit graphique :

      Parmi les sites susceptibles d’ĂȘtre dans les sources du chroniqueur, il pourrait y avoir L’Observatoire des InĂ©galitĂ©s dont le nom mĂȘme montre bien le « gauchisme ». Par exemple, ▻http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=1469 qui outre le titre de la fiche thĂ©matique La composition des revenus selon le niveau de vie reprend, sous une forme modifiĂ©e le tableau 1 de la fiche.

    • Je suis bien d’accord avec toi. Oui, la TVA n’est pas progressive.

      Je dis « argutie » en me plaçant du point de vue de Ph. M. : « venez pas m’emm
 avec la TVA, c’est pas ça qui nous empĂȘche de jouir du juste fruit de notre travail ».

      (note : tiens, je m’aperçois que j’ai omis le lien vers le pdf de l’INSEE
      ▻http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/REVPMEN13e_FLo1rev.pdf )

    • Ah, tiens ! ça doit ĂȘtre ce billet (octobre 2010) sur le mĂȘme site « gauchiste ». En particulier, parce qu’il s’agit bien ici des 20% les plus aisĂ©s et des 20% les plus modestes.

      InĂ©galitĂ©s de revenus : comment l’Etat redistribue la richesse
      â–șhttp://www.inegalites.fr/spip.php?article1312

      Mais les impĂŽts et les prestations sociales jouent toujours un rĂŽle essentiel dans la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s de niveaux de vie. Avant redistribution, le niveau de vie des 20 % les plus aisĂ©s est au minimum 6,9 fois plus Ă©levĂ© que celui des 20 % les plus modestes, mais il l’est de 3,8 fois plus aprĂšs impĂŽts et prestations sociales.

      Les prestations sociales réduisent davantage les inégalités de revenus que les impÎts.
      En prenant en compte l’ensemble de la distribution des revenus, les prestations sociales expliquent 32 % de la rĂ©duction de l’écart entre les plus riches et les plus pauvres, alors que les impĂŽts directs n’en reprĂ©sentent que 17 %. Tandis que les prestations sont concentrĂ©es sur les bas revenus – la plupart sont sous conditions de ressources –, les impĂŽts directs touchent une proportion beaucoup plus large des contribuables. Les impĂŽts qui corrigent le plus les inĂ©galitĂ©s sont dits « progressifs », parce que le taux d’imposition augmente progressivement avec la ressource taxĂ©e (c’est le cas de l’impĂŽt sur le revenu notamment). Mais ils ne reprĂ©sentent plus grand-chose aujourd’hui : l’impĂŽt sur le revenu ne reprĂ©sente plus que 7 % de l’ensemble des prĂ©lĂšvements obligatoires (impĂŽts et cotisations sociales). A l’opposĂ©, les allocations logement ou chĂŽmage et les minima sociaux notamment jouent un rĂŽle de plus en plus grand.

      Comme le lien prĂ©cĂ©dent, il reprend Ă  sa façon les donnĂ©es de l’INSEE, cette fois-ci France, portrait social, Ă©dition 2009 (p. 80 et suivantes, dans le chapitre Les mĂ©canismes de rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s de revenu en 2008)
      ▻http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/FPORSOC09H.PDF
      (mais lĂ , l’INSEE parle de quintiles ;-)

      Dans le papier de l’INSEE, il y a plusieurs Ă©tapes de la redistribution donnant Ă  chaque Ă©tage des rapports diffĂ©rents. Si la source de Ph. M. est bien celle-ci, on pourrait alors alors constater que
      ‱ 6,9 s’arrondit Ă  
 8
      ‱ 3,9 s’arrondit Ă  
3
      (mais je dois ĂȘtre un peu trop soupçonneux ;-)