Pierre Coutil

de celles et ceux qui marchent avec… (enfin qu’essayent).

  • Vincent Cespedes : « L’école dévitalise les enfants de leur envie de connaître, de lire et d’écrire » » (VousNousIls)
    http://www.vousnousils.fr/2015/09/04/vincent-cespedes-lecole-devitalise-les-enfants-de-leur-envie-de-connaitr

    Vous estimez donc que les professeurs sont davantage complices que victimes de ce que vous dénoncez ?

    Ils sont en grande partie complices, oui ! Un prof sur deux est pédagogiquement nul…. Je n’ai confiance que dans les rebelles. Je suis pour un sabotage d’un système éducatif qui est incapable de se renouveler lui-même. Les enseignants progressistes doivent s’emparer du pouvoir.

    Vous trouvez les enseignants trop conformistes ?

    Il faut des professeurs « désobéissants », des professeurs qui ne se réfugient pas derrière les règlements intérieurs et les programmes. Des professeurs qui, par exemple, comprennent que le bavardage est quelque chose de magnifique ; la soif de connaissances passe par le bavardage. Plutôt que de lutter contre ce « problème » pendant la moitié du cours, il faut utiliser cette envie de s’exprimer.

    Nous avons la jeunesse la plus dépressive d’Europe. Pourquoi ? Parce que notre société met l’obéissance au premier plan de ses valeurs. Dans une classe, les enfants devraient pouvoir se lever, bouger, contester… car lorsqu’elles sont intelligentes, argumentées, légitimes, toutes les désobéissances sont possibles. L’école devrait être ce lieu où l’on peut expliquer pourquoi on refuse d’appliquer un règlement, une consigne… La leçon du XXe siècle c’est qu’il faut se méfier des citoyens qui obéissent trop face à l’injustice.

    #éducation #école #enseignant.es #obéissance #dépression

    Il faut surtout lire l’entretien « L’école est une usine à normaliser, à légitimer les différences sociales » de Vincent Cespedes, tellement pertinent et percutant : http://seenthis.net/messages/404657