• Paroles creuses et répression réelle des luttes des réfugiés, CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7837

    L’heure est aux grandes déclarations officielles.

    Après des années d’une politique libérale à l’intérieur et post-coloniale à l’extérieur menant à la situation actuelle d’exode massif, on prétend vouloir soudain accueillir les #réfugiés tout en réprimant les #militants qui les soutiennent concrètement, dans la rue ou là où ils sont parqués ici et maintenant.

    À la suite d’une action solidaire le 12 août 2015 avec les #migrants hébergés au centre d’#accueil Losserand à Paris 14è, action officiellement condamnée par l’Etat, la Ville de Paris et Emmaüs Solidarité [1], quatre de nos camarades se retrouvent aujourd’hui sous contrôle judiciaire, après 65h de privation de liberté. Ils passeront en #procès le 9 octobre prochain, sous le coup d’accusations de « séquestration » et de « refus de prélèvement biologique ».

    Nous dénonçons ces arrestations et demandons la relaxe immédiate de ces quatre personnes.

    Les #expulsions de bidonvilles, de squats et de campements n’ont pas cessé tout au long de l’été [2]. Fin août, plusieurs dizaines de familles ont été expulsées du « Samaritain » à la Courneuve et laissées sans solution. La semaine dernière, le collectif Baras a été violemment délogé d’un nouveau lieu qu’il occupait aux Lilas. L’évacuation du square Jessaint le 4 septembre a laissé sur le carreau 80 migrants. Ils occupent depuis le parvis de la mairie du 18è à Paris, encerclés par des policiers qui avaient pour consigne, lors des premières nuits, de ne laisser passer ni vivres ni couvertures !

    Nous rappelons que le gouvernement « socialiste » met en place depuis fin juillet une série de réformes [3] qui durcit l’accueil des #demandeurs_d’asile et entrave leur circulation : raccourcissement des délais d’appel en cas de refus, assignation à résidence, droit de communication octroyé à la préfecture vers des organismes médicaux, sociaux et bancaires...