Concernant l’internet, la novlangue gouvernementale utilise l’expression « zone de non-droit » pour désigner deux choses totalement opposées :
– quand elle s’applique aux citoyens qui utilisent l’internet, depuis le milieu des années 1990, la « zone de non-droit » signifie que ces citoyens se livrent à des activités parfaitement légales puisque non interdites par la loi (en gros : s’exprimer publiquement), et que le gouvernement a bien l’intention de les rendre illégales ;
– quand elle s’applique aux services de l’État, depuis le début des années 2010, la « zone de non-droit » signifie que les services de renseignements se livraient à des activités clairement illégales et interdites par les lois (en gros : lire le courrier de toute de la population sans aucun mandat), et que le gouvernement a bien l’intention de les rendre légales.