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La terreur féministe (1)
Le numéro de juillet-aôut de Causeur était consacré en grande partie à la terreur féministe, et bien sûr, Elisabeth Lévy, la fondatrice du « magazine » nous a livré un éditorial fort peu sympathique.
En gros, elle nous explique sur un ton condescendant qu’à un moment donné le féminisme ça servait peut-être à quelque chose, mais maintenant c’est totalement has-been, inutile, et que le seul but des folles hystériques qui se revendiquent féministes est de terroriser tout le monde à coup de revendications niaises. Et de maltraiter les hommes. Evidemment.
30 millions d’ennemis
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Alors déjà si « les innombrables inventions de la niaiserie progressiste vous font osciller entre l’hilarité et la rage » Mme Lévy, sachez que c’est le cas pour moi en ce qui concerne vos articles réacs et et leurs commentaires affligeants. Au moins, nous sommes quittes. C’est déjà ça.
Les féministes font tout un tas d’actions ridicules
Vous nous parlez par exemple de cette campagne d’osez le féminisme et des affiches géantes de clitoris qui ont été exposées. Je comprends qu’on puisse avoir un avis négatif sur ce genre de campagnes, moi-même j’aurais pas eu l’idée de m’exprimer sous cette forme. Et on peut donner des arguments qui s’y opposent comme l’a fait cette rédactrice Mais vous tous ce que vous avez trouvé à dire c’est ça : « à mon humble avis, cette image de la toute-puissance féminine donnait plutôt envie aux hommes de fuir à toutes jambes, mais les copines n’ont pas dû lire Martine fait une analyse »Sérieusement, Elisabeth. Moi je vois des pénis tagués à peut prêt partout où je marche en ville et ça me donne pas envie de fuir à toute jambes devant cette image de la toute puissance masculine (et pourtant je suis une tarée féministe) donc je pense que ces messieurs vont pouvoir s’en tirer sans trop de dommages.Et puis de toute façon, si l’image d’un pouvoir féminin ou du plaisir féminin devaient faire fuir les hommes, c’est pas mon problème. Si un homme pour se sentir valorisé doit écraser toute image du pouvoir ou du plaisir féminin, c’est que de la valeur personnelle il n’en a pas beaucoup.
Si les journalistes politiques de sexe féminin « hurlent au sexisme » ce n’est pas « parce qu’on les désire », mais parce ce qu’elles se prennent de remarques de de ce type : « « Ah mais vous faites le tapin, vous attendez le client. », « « ce serait mieux si vous n’aviez rien en dessous » , pour plus d’exemples : la dénonciation en question.
. Etre désirée, ça peut être chouette en fonction de nos affinités envers la personne qui nous désire, mais le fait de ne pas en vouloir si il n’y a pas de respect préalable, ne fait pas de quelqu’un une féministe terroriste mais juste une personne.
Les revendications des féministes sont désuettes
« Sur nos écrans, c’est une succession sans répit de causes à défendre, de discriminations à combattre, d’oppressions à dénoncer – les jouets « genrés », le sexisme de la grammaire, le partage des tâches ménagères, la drague lourde, le prix du Tampax, et même les menstruations, dont un texte publié par Atlantico nous apprend qu’elles sont un « tabou qui discrimine encore la moitié de l’humanité » –, il faut que cela cesse ! »
A l’heure même où j’écris cet article, sur le fil d’actualité facebook d’osez le féminisme on parle :
–> des femmes SDF et des femmes subissant des métiers de précarité où elles sont moins bien payées que les hommes
–> du droit à l’IVG, encore contesté dans trop d’endroits au monde
–> de la culture du viol
–> des femmes, victimes de tortures et de viols en République Démocratique du Congo, on trouvé refuge en France, dans l’Aisne
Et puis oui, je reconnais que ça m’emmerde que les seuls jouets qu’on file aux filles c’est pour leur apprendre à être jolies au lieu de leur donner des clés pour appréhender le monde et avoir confiance en elles et ainsi être plus fortes contre toutes les adversités de la vie. Oui, ça m’emmerde que trop de mecs me « désirent » dans la rue, parce qu’ils considérerent que mon port d’une jupe signifie que j’ai envie de me « compromettre » avec eux. Oui, ça m’emmerde que trop de mecs considérerent que chérie=bobonne. Et tant pis, si on me traite de folle. Je m’en fous.
Et au fait pour la raillerie condescendante sur les menstruations : Ce que subissent les femmes quand elles ont leurs règles
Oui oui il y a des filles qui se font chasser du foyer une fois par mois. C’est suffisamment pas hystérique à vos yeux ?
Les féministes oppressent, terrorisent, imposent et limogent sans vergogne
Votre rédaction vous “a répété sur tous les tons que ces billevesées ne méritaient pas le nom de « terreur”. Elle a pas du vous le répéter assez apparemment.
S’ensuivent donc deux paragraphe où on m’apprend que je suis une dictatrice horrible et déplaisante dénuée du moindre sens de l’humour prête à enfermer, fouetter, torturer et castrer chaque individu XY en désaccord avec mon point de vue, jusqu’à ce que chaque molécule de testostérone ait disparu de son corps et que si je peux pas le faire c’est parce qu’en France le KGB n’existe pas, bref un bon petit concentré de paranoïa, passons…
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De Timothy Hunt à DSK, quelques exemples de terreur
Quant à Timothy Hunt, 71 ans, prix Nobel de médecine, il n’est pas responsable « d’un trait d’esprit » mais d’un propos sexiste, le sexisme étant je le rappelle une discrimination à part entière. « Vous tombez amoureux d’elles, elles tombent amoureuses de vous, et quand vous les critiquez, elles pleurent. »Quand vous parlez de « la pression hurlante des réseaux sociaux » je suppose que vous parlez du hashtag twitter # distractingly sexy ou des femmes scientifiques mettent en scène les propos de Hunt avec une bonne touche de dérision et de bonne humeur. Mais faut croire que chez Causeur on confond fun et trait d’esprits avec pression hurlante et enrôlement à l’armée. Ils ont vraiment pas d’humour ces sexistes, décidément.
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J’ai évidemment beaucoup de sympathie pour « Pierre, Paul ou Jacques qui se retrouvent en garde à vue, et parfois en prison, parce qu’une dame mécontente les a abusivement accusés de viol, et qui auront perdu leur boulot le jour où ils seront blanchis. » Mais je comprends pas trop ce que vous insinuez en fait. Si vous pensez qu’à cause des 3 Pierre, Paul, Jacques je vais arrêter de défendre les 3000 victimes Justine, Samia, Eugénie et autres auxquelles on demandera lors du procès de leur violeur si elles portaient une jupe, la réponse est non. Il y a un énorme souci avec la perception du viol en France aujourd’hui et c’est pas de l’hystérie, c’est la réalité.
Je saute tout le foin sur « DSK, pauvre victime », j’ai jamais eu à le croiser personnellement et j’ai pas le budget pour vérifier ce qui se passe au Sofitel et au Carlton. J’ai certes un peu de mal à croire à la théorie du pauvre homme innocent que vous me dépeignez ; j’ai la naïveté de penser que peut-être Nafissatou Diallo, Tristane Banon, et les prostituées du Carlton ne sont pas toutes des menteuses. Mais c’est vrai j’étais pas là.
« En réalité, dans l’esprit des dames patronnesses qui aiment tant se mêler de nos fesses, aucun homme n’est innocent. » En réalité, je m’en fous des vos fesses madame. Et je sais que la grande majorité des hommes sont innocents, ne vous inquiétez pas.
« On n’a guère prêté attention à l’avertissement lancé par Marisol Touraine à la fin du procès de Lille : « Il y a un avant et un après Carlton. Désormais, les hommes vont devoir faire attention à ce qu’ils font. » Elles sont quand même pénibles ces féministes. Ne pas se permettre de dire n’importe quoi., faire attention à ce qu’on fait, respecter son prochain. Trop relou quoi.
Le féminisme c’est bon, c’est fini, ça sert plus à rien.
« Reste que le féminisme a largement accompli sa mission historique. Mais après la victoire, le combat continue – et le show aussi.
« Il ne manque pourtant pas de vrais combats à mener et de femmes concrètes à défendre. »
« D’où le paradoxe d’un féminisme d’autant plus hargneux qu’il est victorieux. Il est si doux de mener un combat déjà gagné. »
Je crois qu’Elisabeth Lévy a oublié de consulter des milliers de pages féministes qui parlent du plafond de verre, des 10% de moins de salaire pour le même job, des viols et de leur non prise au sérieux., des violences conjuguales, de la sous-représentation des femmes, la discrimination à l’embauche… etc…
Où alors elle n’y est pas confrontée et se fout des femmes concrètes qui ont un truc à dire.
Sachez que dérrière toute féministe, toute folle hystérique et décadente se cache une femme concrète.
Sinon 50% des français se disent féministes : 42% parmi les hommes et 58% parmi les femmes.
63% des Français considèrent d’ailleurs que l’égalité entre les femmes et les hommes est « assez loin » voire « très loin » d’être atteinte
Donc l’affirmation « Autrement dit, sa puissance médiatique est à la mesure de sa faiblesse numérique »vous pouvez la gardez pour causeur.fr. Les français semblent avoir un souci avec la façon dont certaines féministes s’expriment, certes et je pense qu’on peut (qu’il faut) en discuter, mais la majorité numérique semble quand même penser qu’on en a besoin.
Les féministes haïssent les hommes et victimisent les femmes
« Le premier article de la foi, c’est que la femme est une victime : harcelée dans le métro, courtisée au boulot, asservie au dodo. Victime par nature et donc pour toujours. » C’est drôle de dire ça quand on a passé 3 pages A4 à faire passer les hommes pour des pauvres petites chatons asservis et dociles.
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« Si les violences faites aux femmes et autres turpitudes masculines sont moins nombreuses qu’elles le voudraient, la police des paroles et des pensées leur ouvre d’infinies possibilités. Elles déploient une énergie inépuisable à guetter le dérapage, à traquer les stéréotypes et à extirper du langage et de l’imaginaire toute trace d’un ordre patriarcal révolu – à supposer qu’il ait jamais existé – mais toujours prêt, si on n’y prend garde, à renaître de ses cendres. Mais il ne suffit pas de surveiller, encore faut-il punir. Aussi nos diablesses sont-elles expertes en délation numérique, destinée à obtenir par la honte le pardon et la rédemption du mâle forcément dominant »
Ou alors dit de façon plus courte, moins délirante et plus respectueuse, nous avons des convictions que nous défendons. Tout simplement.
A part ça il est évident que rien que de lire « le spectacle d’un homme à terre » ça m’excite.J’adore attirer les hommes dans les recoins les plus sombres de mes appartements privés pour les mettre à terre. Meilleur moyen d’avoir un orgasme pour une féministe. Si si.
Nous ne sommes pas « en guerre. Contre les hommes, bien entendu ; mais aussi contre la séduction, l’érotisme, la féminité – et, au bout du compte, contre la sexualité, ses délices et ses tourments »
Contre les tourments de la séxualité peut-être, j’interprète ça comme étant des viols.
Sinon j’adore la séduction, l’érostime et la séxualité. La touche féministe c’est de rappeller que ces éléments ne peuvent pas s’épanouir pleinement et exister de manière saine sans respect.