• « Hors des médias, la gauche critique travaille à longueur d’année » , François Cusset, Ration
    http://www.liberation.fr/debats/2015/10/16/francois-cusset-hors-des-medias-la-gauche-critique-travaille-a-longueur-d

    Y a-t-il réellement une droitisation du débat d’idées ?
    L’expression a peu de sens, sinon celui historique et structurel du glissement idéologique et politique du dernier demi-siècle, marqué par la dérive intellectuelle et la disparition politique des alternatives émancipatoires d’ensemble. Un gros glissement vers la droite, en somme, dont tous les vendeurs savent tirer les leçons. Les vendeurs de débats et d’essais « engagés » les premiers. C’est l’horizon d’attente, comme disaient les philosophes allemands, qui s’est droitisé. Le reste a suivi.

    Céline Sciamma, cinéaste : « Il faut sortir la gauche de sa lecture sentimentale »
    http://www.liberation.fr/france/2015/10/16/face-aux-reacs-ils-resistent_1405809

    « Etre de gauche aujourd’hui en France, c’est traverser ce paradoxe : vivre dans un pays où le Parti socialiste est au pouvoir tout en ayant souvent le sentiment d’être dans l’opposition. Et ce paradoxe nous glace, il a pu nous figer. Avec cette idée que si l’on s’oppose à la gauche qui gouverne il faut le faire avec prudence, car on pourrait faire advenir le pire. Nous ne devons plus penser comme cela. Sinon, nous faisons le même jeu que nos dirigeants, branchés sur une opinion publique à l’intelligence de laquelle ils ne croient pas. »