– Je pense aussi à « Pédophile » qui mélange amour (philie) avec le viol d’enfants. Un violeur d’enfants n’est pas « phile » il est criminel, il conviendrais de dire « pédocriminel ».
– Autre inversion patriarcale, les mots « pute, prostituée, putain » sont des insultes très rependus alors que « prostitueur, proxénète, maquereau, michton, client » n’en sont pas. On traite les mères de putains mais on ne traite pas les pères de proxénètes ou de pornographe. Pourtant les véritables ordures quant on regarde les statistiques ce sont les pères, violeurs, cogneurs, tueurs, incesteurs, ils n’en fichent pas une à la maison et profitent du travail gratuit de leur compagne. Les mères portent les enfants et sont défavorisée pour cela dans leur carrière, leurs revenus, elles bossent gratos, et s’occupent de l’éducation des enfants. Mais c’est elles qu’on insulte. J’ai jamais entendu des personnes s’envoyer de « ton père le cogneur, » "ton père le violeur" par contre « ta mère la pute... »
– « Victime » est aussi une insulte par exemple dans « ne fait pas ta victime » ou « je ne suis pas une victime » alors qu’"agresseur, violeur, dominateur" ne sont pas des insultes.
– Il y a aussi « salope » qui est l’équivalent au féminin de « don juan » ou « tombeur ».
– « Garce » est le féminin de « gars ».
– « Suffrage universel » on m’a appris à l’école que le suffrage universel est décrété en 1792. Les femmes en étaient exclues et ce détail signifie que les femmes ne font pas vraiment partit de l’univers. Elles doivent provenir d’un monde parallèle démoniaque rempli de harpies, mégères, gorgones, furies...
– On pourrait aussi inclure la plus part du vocabulaire sexuel qui mélange consommation, prédation et meurtre.
– « Respect » est aussi souvent utilisé n’importe comment. Par exemple il est demandé aux femmes de « se respecter » en ayant certaines attitudes en rapport à la chasteté.
– Le mot « vierge » est aussi tout à fait dégueulasse. Il centre la sexualité sur la pénétration et le désigne comme une salissure.
– « Préliminaire » et « Pénétration » sont des mots qui appauvrissent la sexualité et la centre sur le seul intérêt masculin hétérosexuel.
– Tous les mots qui lient sexualité et domination et humiliation. Par exemple « se faire baisé », « se faire enculé » qui comportent de la misogynie et de l’homophobie et sont pourtant utilisé comme insulte par des personnes qui prétendent ne pas être homophobe et ennemis de la sexualité de la plus part des femmes cis-hétéros. Il faut haïr la sexualité pour utiliser ce vocabulaire comme insulte.
– Il y a aussi « bestialité », on dit de certains comportements sadiques humains qu’il sont notre « bestialité », mais les non-humains ne sont pas sadiques (les animaux domestiques ou rendu fous par la captivité peuvent l’être). Mais on accuse les bêtes des comportement les plus typiquement humains et surtout masculins.
– Le sexe faible et sexe fort est aussi une inversion patriarcale. Le sexe masculin dit « sexe fort » est bien plus exposé et fragile que le sexe féminin dit « sexe faible ». Le sexe dit « fort » est fort parce que ses faiblesses sont tabou. On ne tape pas sous la ceinture, ca ne se serait pas un combat d’homme à homme, ca serait déloyale. C’est un tabou très important, on ne touche pas aux bijoux de famille. Cette sacralisation extrême est une technique de protection des mâles entre eux pour se garantir la domination. En somme, la fraternité passe par ce premier accord tacite entre les hommes de se faire croire que leurs testicules sont la force incarné. On pense facilement aux testicules mais il y a aussi la pomme d’Adam qui est une autre faiblesse très importante du corps masculin. Bref ça fait tout de même pas mal de faiblesses pour un sexe prétendu « fort ».
#vocabulaire #renversionite #mensonge #langage