• Election présidentielle. Il faut parler à la Russie plutôt qu’à l’Iran
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    Téhéran aurait lancé deux signaux permettant de conclure à une élection présidentielle proche : les propos d’Alaeddine Boroujerdi, chef de la Commission des Affaires étrangères au Parlement iranien, affirmant qu’il espère que sa prochaine visite sera au palais présidentiel, et ceux d’Ali Akbar Velayati, conseiller du guide Ali Khamenei, adressés au ministre Gebran Bassil, souhaitant une élection présidentielle proche.
    Il semble que l’intervention russe bénéficie d’une couverture internationale et régionale globale. Vladimir Poutine ne commettrait pas l’erreur d’une aventure militaire de cette taille en Syrie et ne souhaiterait pas être responsable du déclenchement d’une guerre régionale ou mondiale. Les proches du Hezbollah répètent que le compromis en Syrie se fera probablement au printemps prochain, ce qui veut dire que l’automne et l’hiver syriens seraient témoins d’une immense pression militaire russo-iranienne en vue d’un règlement.
    Des sources proches du 8 mars estiment qu’il n’y aura pas de solution politique en Syrie avant une victoire sur le terrain et l’élimination des groupes terroristes. Elles soulignent que les changements en Syrie sont dans l’intérêt de leur axe, mais ils n’auront pas un aboutissement positif avant l’ouverture de canaux de communication entre l’Iran et l’Arabie pour trouver une solution au Yémen.
    De leur côté, les sources du 14 mars pensent que le Hezbollah a la conviction que l’intervention militaire russe ne mènera pas à une solution rapide de la crise syrienne, contrairement à la campagne qu’il mène et qui s’inscrit visiblement dans le cadre d’une guerre psychologique, surtout que, un mois après son intervention militaire, la Russie n’a toujours pas réussi à changer les faits sur le terrain. Au contraire, Moscou appelle à une solution politique pour le sortir de cette impasse.
    L’échec de la Russie en Syrie la pousserait à chercher un compromis au Liban sous le nom de « l’accord de Moscou ». Si la Russie et l’Iran possèdent une même stratégie en principe, Téhéran n’aurait pas l’intention de laisser la carte du Liban entre les mains des Russes, alors que ceux-ci ont pris possession de la carte syrienne.