« Nous profitons de ce dispositif pour terminer des procédures que nous n’arrivons pas à judiciariser », raconte Christophe Rouget, responsable de communication au Syndicat des cadres de la sécurité intérieure CFDT (SCSI-CFDT). (...)
C’était d’ailleurs l’ambition clairement affichée par Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat, lundi après-midi au Congrès. « Profitons de ce moment pour nettoyer la France, et certains territoires de France qui sont attaqués ! »
Des affaires de droit commun noyées dans le rouleau compresseur de l’état d’urgence, c’est ce que craignent les professionnels de la justice. « Ce serait comme si le Code de procédure pénale était bon à jeter à la poubelle, nous entrerions dans un État policier, s’inquiète Florian Borg, président du Syndicat des avocats de France. Il est important qu’un juge anti-terroriste soit saisi pour garantir l’application de la procédure. »
Selon le Syndicat de la magistrature, toutes ces investigations étaient par ailleurs possibles hors du cadre de l’état d’urgence. « Rien n’empêche la police judiciaire de demander une perquisition si elle a un soupçon. La législation antiterroriste donne également des pouvoirs très larges aux parquets, qui rendent possible ce type d’enquête, rappelle Françoise Martres, présidente du Syndicat de la magistrature, qui s’inquiète que ces opérations sortent du contrôle de la justice. S’il n’y a pas de soupçons, on est dans l’arbitraire »
Les meilleurs flics ne portent pas l’uniforme.
Aujourd’hui le capitaine de pédalo a fait voter la réforme et la prolongation de l’état d’urgence à toute l’ass. nat. , P"C"F et FdG compris, sauf 6 députés ( trois écologistes - Noël Mamère, Isabelle Attard et Sergio Coronado - et trois socialistes - Pouria Amirshahi, Gérard Sebaoun et Barbara Romagnan).
En 1940, 80 parlementaires n’avaient pas voté les pleins pouvoirs à Pétain.
En mars 1956, lors de la Guerre d’Algérie, des « pouvoirs spéciaux » sont votés au gvt du socialiste Guy Mollet par 455 voix, y compris celles des 146 députés du Parti « Communiste » Français, contre 76.