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  • Machisme sans frontière (de classes) | Mona Chollet (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/CHOLLET/12172

    Ce ne sont pas des inconnus que les femmes doivent craindre. Très souvent, elles sont battues, violées ou tuées par leur compagnon. S’il vient d’un milieu aisé, le criminel est traité avec bienveillance par les médias. S’il est issu d’une couche défavorisée, et plus encore d’une famille immigrée, la stigmatisation est de rigueur. Pourtant, la violence touche les femmes des beaux quartiers tout autant que celles des banlieues. Refuser d’en examiner les causes contribue à perpétuer le phénomène. (...) Source : Le Monde diplomatique

    • @mona

      La dépendance vis-à-vis d’un conjoint violent, elle la compare à une autre, qui bénéficie d’une indulgence sociale bien supérieure : la dépendance à la cigarette, « quelque chose qui vous fait beaucoup de mal, qui peut vous tuer, mais qui, parallèlement, vous procure un plaisir dont vous êtes incapable de vous passer ».

      Un plaisir ?
      J’ai du mal à comprendre de quel plaisir il peut être question dans la dépendance matérielle à une personne violente. Il y a peut-être quelque-chose qui m’échappe.

    • « Quand je me trouve face à une femme qui a un certain bagage intellectuel, avec qui je peux discuter, que je sens capable d’apprécier la situation, et qu’elle me demande de mettre la procédure en attente, j’accepte explique M. Luc Frémiot. En revanche, face à une femme en grande détresse sociale, je me permets de décider pour elle, parce qu’à ce moment-là, elle est incapable de prendre la moindre décision, et elle a besoin qu’on l’aide. »

      C’est super choquant cette citation.
      #paternalisme #mépris_de_classe

      Phénomène universel, les violences sexistes réactivent les questions de classes sociales

      Entre autres quand un procureur se permet de décider à la place d’autrui de ce qui est bon pour elle selon ce qu’il juge être le « bagage intellectuel » de ladite victime. Autre forme de #violence_contre_les_femmes, inscrite dans une relation de pouvoir et une hiérarchie sociale.

    • @koldobika La dépendance n’est pas toujours uniquement matérielle, ou imposée par la simple terreur. Beaucoup d’hommes violents ont un comportement qui suit des phases cycliques. Ils commencent par être des vrais princes charmants (la phase dite de « lune de miel ») et finissent par les coups et les insultes, puis ils essaient de se faire pardonner, et c’est reparti pour un tour. Beaucoup de femmes sont amoureuses, et c’est bien ce qui rend le problème si compliqué. Elles pensent qu’ils se comportent comme ça parce qu’ils souffrent, qu’ils ont eu une enfance difficile, etc., et qu’elles vont réussir à les sauver, en se sacrifiant s’il le faut (selon un réflexe psychologique très bien intégré par les femmes en général). Attention au cliché de la brute : un homme violent peut très bien être un type charmant, cultivé et charismatique.

      Pour la citation de Frémiot, je l’avais oubliée (il a 10 ans ce papier !), mais je crois surtout que c’est une illusion de croire qu’avec un « bagage intellectuel » important on est moins perdue dans une telle situation.

      Tiens, entre-temps il s’est aussi passé ça :

      Retour sur l’acquittement d’une femme
      http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2012/04/08/retour-sur-lacquittement-dune-femme