Un panorama général du machisme quotidien, pourrait-on ajouter, qui se dessine page après page. Et l’auteure d’évoquer quelques exemples en guise de preuve : une collègue de sa propre mère « qui, chaque mois, remettait à son mari l’intégralité de son salaire pour qu’il gère son argent. Celle qui ne pouvait pas voir sa famille car son mari considérait que c’étaient des moins que rien. Celle qui n’avait pas le droit d’utiliser des chaussures à talons car c’était bon pour les putains ».
Les exemples affluent ici. Mais ce qui frappe aussi dans ce livre ce sont tous ces personnages qui « gravitent » autour de ces féminicides, comme Yogui Quevedo, frère d’une victime, qui devient consultant pour la télévision dès qu’un nouveau meurtre fait la « Une » de l’actualité. Entre les assassins et ceux qui « profitent » du système médiatique ils sont nombreux à considérer la femme comme quantité négligeable.
« Ces dernières années s’est développée l’idée que cette dernière n’était qu’un simple produit jetable », assure Selva Almada.
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