Dossier : Un climat irrespirable / N° 139 COP21 & État d’urgence - En kiosques
COP21 : « L’air a désormais un prix »
Après Moutons 2.0 , Antoine Costa réalise un documentaire intitulé La rançon du Progrès . Où il est question de la financiarisation de l’air, des animaux, des végétaux. Entretien.
Propos recueillis par TomJo
►http://cqfd-journal.org/COP21-L-air-a-desormais-un-prix
En prétextant sauver la planète, la compensation étend une logique économique à des territoires qui en étaient épargnés. La firme française Pur Projet propose de compenser les émissions carbone en achetant de la forêt amérindienne. Les Indiens qui y vivent, n’ayant pas de titre foncier, en sont expulsés. Idem chez les Massaïs de Tanzanie. Non seulement cette méthode est barbare, mais elle repose sur l’idée fausse que la forêt stocke le carbone. Or, quand un arbre brûle ou pourrit, il rejette le carbone fixé temporairement. Il est tout à fait louable de vouloir protéger la forêt, mais le problème restera celui des émissions de gaz à effet de serre. Le carbone reste dans l’atmosphère pendant 120 ans, et les dégâts de son accumulation sont intemporels.
Dessin : Mickomix