Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Quatre auteures #BD refusent la promotion Arts et Lettres exceptionnelle de Fleur Pellerin
    ▻https://www.actualitte.com/article/bd-manga-comics/quatre-auteures-bd-refusent-la-promotion-arts-et-lettres-exceptionnelle-de-fleur-pellerin/63288

    ce que la rue de Valois ne peut Ă©videmment pas avouer, c’est que pour le cas prĂ©cis de la rĂ©forme retraite, les Affaires sociales ne lui ont laissĂ© aucune marge de #nĂ©gociation, ni de place dans la discussion. Les reprĂ©sentants qui Ă©taient au plus proche des nĂ©gociations savent que le ministĂšre a Ă©tĂ© totalement Ă©cartĂ© du sujet.

    #culture #récupération #enfumage et @soupherbe

    • En temps normal, la question est vite rĂ©glĂ©e : malheur Ă  toi si tu as mĂ©ritĂ© une mĂ©daille, connard. Dans le cas prĂ©sent, c’est sensiblement diffĂ©rent, ça vise clairement l’instrumentalisation.
      Reste Ă  essayer de comprendre ce que, symboliquement, F.P. et son staff ont trouvĂ© de particuliĂšrement pertinent dans ce choix, relativement Ă  la nature des auteurs dĂ©corĂ©s. Parce que pour qu’il y ait instrumentalisation, il faut que ÇA SERVE (un gouvernement assez absurde pour tresser des lauriers Ă  Bertoyas un jour, sera assurĂ© de tout mon amour). En d’autres termes : quelle image favorable ce gouvernement se renvoie-t-il Ă  lui-mĂȘme, procurativement, Ă  travers ces Ɠuvres ? De quoi, dans ces Ɠuvres, veut-il se parer ? De quels fĂ©tiches ? De quelle position politique ? De quelles images ? On aimerait croire Ă  un mouvement de neutralisation d’Ɠuvres offensives, par exemple. Mais, franchement :

      Julie Maroh
      Chloé Cruchaudet
      Aurélie Neyret
      Tanxxx
      Marguerite Abouet
      Christophe Blain
      Mathieu Sapin
      Riad Sattouf

      globalement, ça se passe quand mĂȘme de commentaires...

      En dehors du dĂ©sagrĂ©ment Ă©vident que reprĂ©sente le fait d’ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ© par un troupeau d’ordures sous quelque forme que ce soit, reste ouverte la question de ce qui rend ça possible, imaginable, dĂ©sirable, par ce troupeau.

    • C’est pas franchement le but. Ces questions me viennent souvent en tĂȘte devant d’autres problĂšmes voisins (la popularitĂ©, par exemple, les malentendus sur lesquels repose la reconnaissance publique, etc.). On peut se dire que personne n’est Ă  l’abri et se rĂ©fugier derriĂšre les malentendus comme cause. MĂȘme s’il y a une grande part de vĂ©ritĂ© lĂ -dedans, il y a des oeuvres humaines qui rĂ©sistent Ă  toute captation. Qui sont l’écart de toute manƓuvre, de toute pensĂ©e, de toute institution. De mon point de vue, elle peuvent nous Ă©clairer sur ce qu’il y a de plus prĂ©cieux, politiquement, dans l’anomie (super bouquin de Duvignaud, ça « L’anomie », ça mĂ©riterait grandement une republication).

    • C’est pas le but, non, mais c’est clairement le cas. Moi, perso, et probablement Ă  cause de ma mĂ©diocritĂ© personnelle, cette suprĂȘme « exigence » m’étouffe.

    • Alalalalala...
      C’est pas une question de cet ordre, d’idĂ©al Ă  suivre ou d’ exigence ... T’as de ces formulations... Exigence de quelle nature ? Dans quel but ? De dĂ©jouer les assonances politiques, thĂ©oriques, esthĂ©tiques, avec l’ennemi ? Ça n’aurait aucun sens : dĂ©jouer en l’anticipant en resignifie le jeu. Donc la posture (on ne joue pas l’anomie) . Je veux dire par lĂ  que la rĂ©ponse serait dans la crainte elle-mĂȘme, dans la façon d’envisager le problĂšme comme un problĂšme de but, de finalitĂ©, d’objet extĂ©rieur Ă  soi, de forme Ă  atteindre.
      La question de la mĂ©diocritĂ© ou de l’excellence, lĂ , on s’en fout complĂštement, c’est pas du tout une question d’hĂ©roĂŻsme, mais de clartĂ© de position.
      Je sens encore se profiler le train des malentendus...

    • Un truc quand mĂȘme, qu’il n’y ait pas de malentendu lĂ -dessus au moins (je dis ça Ă  cause d’une remarque en privĂ© d’un copain) : qu’il soit bien clair que la prĂ©sence de Tanxx dans la liste n’a rien Ă  voir avec mes remarques. J’ai aucune raison de m’acharner connement sur elle, je n’ai aucun compte Ă  rĂ©gler personnel avec elle. Dommage qu’elle soit embarquĂ©e dans ce merdier, c’est tout. Je peux plus facilement m’expliquer la prĂ©sence de son nom dans cette dream-team ministĂ©rielle, d’ailleurs : infoutue de trouver toute seule qui diable sanctifier pour son palmarĂšs — destinĂ© entre autres choses Ă  rattraper les saloperies misogynes du festival et Ă  Ă©mettre des petits signes de gauche pour un gouvernement social-traĂźtre repoussant — Fleur Pellerin aura demandĂ© Ă  un quelconque conseiller qui pourrait emblĂ©matiquement ĂȘtre la caution fĂ©ministe de cette pantalonnade ; on imagine sans peine que le nom de Tanxx sera venu assez rapidement colmater la brĂšche politique et culturelle de ces pignoufs, parce qu’elle est plus active, visible, qu’Oriane Lassus par exemple.

    • Y’a pas de malentendu, ou je ne crois pas, bien qu’il puisse facilement en naitre de tes Ă©ruptions discursives souvent poĂ©tiques mais tout aussi souvent franchement pĂ©nibles, je dis juste que cette position, posture, ou ce que tu veux, de jugements pĂ©remptoires et inutiles (on se demande qui te pose la question ?) n’est pas trĂšs intĂ©ressante. Tu pouvais dire la mĂȘme chose sans chier sur les collĂšgues.

    • (on se demande qui te pose la question ?)

      Il y a des trucs qui ne semblent jamais faire question pour personne (l’unilatĂ©ralitĂ© des responsabilitĂ©s dans cette histoire de dĂ©coration, depuis qu’elles ont Ă©tĂ© distribuĂ©es, par exemple. L’instrumentalisation pure et dure, hop, pauvres dessinateurs. Je trouve pas ça si simple). Ce sont ceux-lĂ  qui me donnent envie de parler.

      Tu pouvais dire la mĂȘme chose sans chier sur les collĂšgues.

      les dessinateurs de bandes dessinĂ©es ne forment ni un club, ni une entreprise, ni une Ă©quipe, ni une fratrie, ni une bande, ni une compagnie. Je n’ai pas de collĂšgues.