« Chocolat » et la difficulté pour les racisés de traiter du #racisme au #cinéma | Etat d’Exception
▻http://www.etatdexception.net/chocolat-et-la-difficulte-pour-les-racises-de-traiter-du-racisme-au-
L’identité et la singularité de Padilla, son épaisseur et sa complexité sont à ce point gommés qu’il en devient presque un français ordinaire, qui subit en tant que Noir le racisme ordinaire, assimilé dans le film au racisme des gens ordinaires, l’œuvre de personnes de peu de culture et de sensibilité, de français très moyens en somme.
Passent alors à la trappe le racisme très distingué d’un Toulouse-Lautrec, qui dans une caricature parue en 1895 dans la Revue blanche (revue de gauche dirigée alors par Léon Blum), montrait « Chocolat » en singe, ainsi que les propos de Jean Cocteau qui après avoir vu le tandem au Nouveau Cirque a écrit :
« D’un toréador, Foottit avait les paillettes, la souplesse, le charme, la gloire et le prestige. Chocolat, nègre stupide en culotte de soie noire collante et frac rouge, servait de prétexte aux brimades et aux taloches. »