Le Monde diplomatique

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  • Dans le cadre de l’enquête sur un scandale de #corruption lié au groupe pétrolier brésilien #Petrobras, Marcelo Odebrecht, ancien dirigeant du géant du bâtiment du même nom, a été condamné mardi 8 mars à 19 ans de prison. En octobre 2013, Anne Vigna enquêtait sur cet empire familial.

    Les Brésiliens aussi ont leur Bouygues
    https://www.monde-diplomatique.fr/2013/10/VIGNA/49721 #st

    Souvent décrit comme une société de construction-ingénierie, #Odebrecht s’est depuis longtemps diversifié pour devenir le plus grand groupe industriel du #Brésil. Energie (gaz, pétrole, nucléaire), eau, agro-industrie, immobilier, défense, transports, finance, assurances, services environnementaux ou encore pétrochimie : la liste de ses activités relève de l’inventaire à la Prévert. Néanmoins, si le brésilien est celui qui construit le plus de barrages dans le monde, avec onze chantiers menés de front en 2012, le secteur de la pétrochimie génère plus de 60 % de ses revenus. Braskem, le « bijou » qu’il partage avec le groupe pétrolier Petrobras, produit et exporte dans une soixantaine de pays des résines de plastique.

    Le groupe — pardon !, « l’organisation », comme on est prié de le nommer — dispose désormais de sièges dans vingt-sept pays et emploie plus de deux cent cinquante mille personnes, dont quatre-vingt mille de façon indirecte. En dix ans, son chiffre d’affaires a été multiplié par six, passant de l’équivalent de 5 milliards d’euros en 2002 à 32,3 milliards dix ans plus tard. « Odebrecht est l’un des groupes brésiliens qui ont le plus spectaculairement grandi ces dix dernières années, pour devenir en quelque sorte la colonne vertébrale de l’économie nationale », résume João Augusto de Castro Neves, chargé de l’Amérique latine au centre d’analyses économiques Eurasia Group.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/20557 via Le Monde diplomatique