Euh, excusez, je complique mais on ne peut se faire une idée exacte du droit du travail sans faire le lien avec le droit AU chômage, c’est à dire la protection du travailleur confronté au #chômage, phénomène qui a commencé à croître dès 1967.
voir par exemple
Pas de droit du travail sans #droit_au_chômage !
▻http://seenthis.net/messages/467923
Et ne pas oublier la mensualisation, acquis ouvrier contre le salaire à la tâche, aux pièces (1966 ? 67) le passage du SMIG (panier de biens préservé de l’inflation) au SMIC (indexation du salaire minimum sur la croissance, c’est à dire une mesure de la productivité sociale, en 1967), car d’une part c’est dès 1976, avec les « stages Barre », que l’on crée des emplois « jeunes » ou/et chômeurs (en plus de l’intérim) dont le salaire est inférieur au SMIC, et que dans les années 90, socialistes, l’individualisation des salaires vient à rebours de toute la logique collective antérieure.
Pour ce qui est du chômage/précarité de l’emploi (et du travail, généralisation des stages), je ne me lance pas ici faute de connaissances suffisantes à ce stade. Quelques repères tout de même, sans oublier que ce sont parfois les pratiques plus que les textes qui modifient radicalement la donne (par ex généralisation de la sous-traitance, « externalisation des services », ou nécessité des stages en entreprises tout au long des divers cycles de formation).
1958 création de l’Unedic
1967 création des annexes 8 et 10 (spectacle)
1974 création de l’allocation supplémentaire d’attente qui garantissait aux licenciés 90% de leur ancien salaire brut (soit un net supérieur au salaire nominal hors primes), celle ci est supprimée, selon moi en 1979 (sans certitude), selon louis Maurin en 1982,
▻http://www.crdp-montpellier.fr/ressources/dda/exclusion/dda3_413_1.HTML
1982 , tournant majeur, la création des « filières d’indemnisation » à l’Unedic qui saucissonne les droits en les proportionnant strictement à la durée antérieure d’affiliation (basculement de la majorité des chômeurs dans la non indemnisation), l’idée reçue selon laquelle le « tournant de la rigueur socialiste » daterait du blocage des salaires de 1983 est fausse, ce « tournant » a débuté contre les chômeurs et précaires, sur les allocations chômage.
1988/89 création du RMI (...)
1992 instauration de l’allocation unique dégressive (supprimée en 2001 par le Pare et son « allocation de retour à l’emploi ») et suppression de l’allocation formation reclassement (AFR) qui permettait de disposer d’un revenu pour se former, au départ y compris pour des formations sans lien étroit avec les emplois disponibles, les professions, et dont les critères avaient été progressivement durcis (aujourd’hui un chômeur ne peut espérer une alloc que pour une formation brève vers des « métiers en tension »)
Rabotages successifs des droits des saisonniers et intérimaires, du chômage en activité à temps réduit (chrono et détail à établir
2007 instauration du RSA (...)
2014 : 1 jour cotisé un jour indemnisé devient le principe de base avec une durée plafond réduite.
...
Il ya bien des événements de ce genre qui demandent à être caractérisés, analysés, qui peuvent pas apparaître dans une chronologie sans phrases, qui sont des déplacements plus que des progrès ou régression. Ainsi la RTT (35 H) est aussi ne mesure de flexibilisation/ annualisation du temps de travail qui ne peut être décrite en terme d’"accord gagnant/gagnant comme on aime à le faire ces dernières années dans la logique de défense d’un supposé contrat social.