Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Le jeu des sept #classes sociales britanniques - Métropolitiques
    http://www.metropolitiques.eu/Le-jeu-des-sept-classes-sociales.html

    Quoi qu’il en soit, en définissant les classes sociales sur cette base atypique du point de vue de la littérature anglophone, on change de vision de la #structure sociale. Au lieu de se focaliser sur les seuls échelons intermédiaires (sachant que « tout le monde » tend à se situer « au milieu », voire « au milieu du milieu »), on voit au contraire apparaître en pleine lumière sa #polarisation, particulièrement par le haut. Le chapitre 9 est ainsi consacré à la classe supérieure ou élite (fortunée). Ce chapitre entend rompre avec l’image aussi tenace que périmée d’une classe supérieure associée à l’aristocratie ou la gentry (le terme d’« establishment » étant de ce point de vue trompeur), sans céder pour autant à l’attraction du signe numérique « 1 % » (les 1 % les plus fortunés dénoncés par le mouvement Occupy Wall Street sous l’impulsion notamment de l’anthropologue David Graeber) ou à l’opulence ostentatoire des seuls « super-riches ». Le livre estime ainsi cette élite à 6 % de la population britannique. Qui plus est, il la qualifie d’élite « ordinaire », aussi fortunée qu’elle soit. Le livre met en relief les privilèges objectifs dont jouit cette élite ordinaire qui valorise la « méritocratie » et la réussite par le travail, sans toutefois en faire une classe absolument fermée. Il la définit même comme une « constellation » pour signaler sa relative hétérogénéité interne. C’est néanmoins chez elle qu’on trouve la conscience de classe la plus forte et la plus nette ; on peut ici faire un parallèle avec la thèse de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot (2006) sur la bourgeoisie comme seule « classe mobilisée ».