Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • Paul Jorion, économiste : “Les fuites des ’Panama Papers’ ne surviennent par hasard”
    http://www.telerama.fr/idees/paul-jorion-economiste-les-fuites-des-panama-papers-ne-surviennent-pas-par-

    C’est une bonne chose, bien sûr, et je m’en réjouis. Mais je ne pense pas que ces fuites surviennent par hasard. Le Monde et Süddeutche Zeitung ne sont pas des journaux révolutionnaires.

    En février 2010, Der Spiegel avait eu des fuites, qui révélaient que la Grèce avait trafiqué ses comptes pour entrer dans la zone euro. Quelle en était l’origine : Angela Merkel elle-même, ou Jens Weidmann, le président de la Banque centrale allemande ? Des choses sont sues dont personne ne s’indigne, puis l’indignation apparaît soudainement...

    • En termes politiques et géopolitiques, voire économiques, nous vivons la fin d’une époque. Je suis d’accord sur ce point avec un journaliste algérien, Abed Charef, qui écrit pour commenter Panama Papers :

      Tout ceci est révélateur de la naissance d’un monde nouveau, dont les contours sont d’ores et déjà connus. C’est la mondialisation. Le temps de la commission versée à un dirigeant africain par une entreprise du monde riche est révolu. Le système qui se met en place l’interdit. Non pour des questions morales ou éthiques, mais pour des impératifs de sécurité. La corruption rapporte aux pays riches, mais elle leur cause trop de torts par ricochets : elle engendre sous-développement, inégalités, pauvreté, guerres, autant de fléaux qu’il faut combatte autrement dont les retombées sur les pays riches sont dommageables.

      Dans le même temps, les paradis fiscaux, qui permettaient naguère aux pays puissants de financer toutes les opérations opaques en toute impunité, sont devenus trop dangereux une fois que leurs ennemis ont réussi à en maitriser les circuits. Ils ont donc décidé de les assécher après avoir trouvé des alternatives. Pour l’occident, il est désormais plus facile de financer publiquement, par le biais de la société civile, et d’organiser une « révolution colorée », que d’envoyer des barbouzes armer des mouvement de guérillas.