• http://lhistgeobox.blogspot.fr/2016/04/307-parchman-prison-farm-blues.html

    "Dans « the land where the blues began », Alan Lomax livre le récit sidérant de sa visite au pénitencier de Parchman, en février 1948 : "Quelques rangées de fil barbelé, pas plus, marquaient la frontière entre le pénitencier d’État de Parchman et le prétendu monde libre. (...) Le pénitencier était un vaste échiquier de champs de coton entrecoupé de larges canaux de drainage et de routes gravillonnées, étirés à l’infini sous un ciel brûlant. (...) Seule la vue occasionnelle de détenus en costumes rayés et de gardes à cheval armés de fusils, vous faisait prendre conscience qu’il s’agissait d’une prison. Mais chaque noir du delta savait avec quelle facilité il pouvait se retrouver du mauvais côté de la clôture. (...) Engagés ici en raison de leur qualification de « meneurs de négros », c’était avec joie que les cadres pénitentiaires sudistes, sûrs de leur bon droit, humiliaient, brutalisaient, torturaient souvent et assassinaient parfois, ceux dont ils avaient la charge. (...) Partout, nous entendions parler d’hommes qui travaillaient jusqu’à tomber morts ou brûlés de coups de soleil. « Se taper un Joe », autrement dit l’automutilation, était un moyen d’en sortir. La vue d’un unijambiste ou d’un manchot qui s’était lui-même coupé une jambe ou un bras à coups de hache ou de houe était courante. «  »