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Commente les affaires du monde. Veille sur les relations internationales et le développement durable. S’intéresse aux radicalismes politiques, philosophiques et religieux.

  • Prostitution et droits des femmes

    La législation française contemporaine stigmatise particulièrement la #prostitution depuis 1946 et la fermeture des bordels, fermeture à laquelle s’est ajoutée entre autres le délit de racolage passif en 2003 et la pénalisation des clients, le 6 avril dernier. Cette politique prohibitionniste repose sur l’idée de dignité humaine et sur la lutte contre la traite, en particulier des mineurs.

    Elle impose en réalité une certaine définition de la dignité sans demander leur avis aux principaux concernés. Elle écrase la prostitution adulte et consensuelle, syndiquée, alors que les prostitués exploités sont repoussés hors de l’espace public sans pour autant disparaître. Ce qui disparaît, c’est la possibilité pour eux de sortir de l’économie souterraine, non régulée, mafieuse, violente. Ce qui disparaît c’est la possibilité pour eux de s’intégrer à la société, à travers une activité librement choisie et correctement encadrée.

    http://information.tv5monde.com/terriennes/prostitution-en-france-penaliser-ou-pas-24829

    – Amélie Maugère, Les Politiques de la prostitution : du Moyen Âge au XXIème siècle, Dalloz, 2009.

    – Sarah-Marie Maffesoli, « Dignité de la femme et liberté des femmes : les débats autour de la prostitution », in : Esprit, n°398, octobre 2013.