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Enseignant en philosophie. Naturalisme vitaliste rationaliste, Vision écologique de l’histoire des vivants (Kinji Imanishi - Virginie Maris), Athée, anticlérical, antithéiste (contre les religions, pas contre les croyants) Anarchisme (Tchouang Tseu, Gunther Anders, Bertrand Russell et Murray Bookchin), Antipatriarcat.

  • Rue 89 propose un article autour d’une vidéo : « pas d’embellie dans la vie des poules en batterie »
    http://www.rue89.com/rue89-planete/2011/12/29/video-pas-declaircies-dans-la-vie-des-poules-en-batterie-227923
    Non donné sur Rue 89, je propose un extrait éclairant de l’Éthique Animale de Jean Baptiste Jeangène-Vilmer :
    " Le premier problème d’un élevage dont le seul but est de maximiser la production tout en minimisant les coûts est l’entassement. Les volailles à chair sont parquées par milliers, voire dizaines de milliers, dans un hangar. L’ammoniaque de leurs fientes qui recouvre le sol leur brûle progressivement les pattes et l’abdomen, tandis qu’il empoisonne l’air. Ce confinement dans des conditions hygiéniques déplorables est propice au développement des maladies. La nourriture médicamenteuse leur fait prendre du poids trop rapidement : les os ne suivent pas et les fractures sont nombreuses, ainsi que les crises cardiaques. Chez les poules pondeuses, on ne garde que les poussins femelles : les mâles qui sortent des armoirs d’incubation de milliers d’oeufs sont soit élevés pour leur viande soit broyés vivants à la naissance. Les poules sont enfermées à cinq dans des cages de 45cm par 50cm, ce qui fait pour chacune un espace à peu près équivalent à celui d’une feuille de papier. Le sol grillagé et incliné (pour faire rouler les oeufs) blesse leurs pattes et n’est pas adapté a leur morphologie. Bien entendu elles ne peuvent pas étendre leurs ailes (l’envergure moyenne d’une poule est de 76 cm). A titre de comparaison, cela reviendrait à enfermer durant toute leur vie cinq humains dans une cabine téléphonique. Cette promiscuité engendre des comportements agressifs, picage et cannibalisme. Pour l’éviter, on pratique le débecquage automatisé : des machines équipée d’une lame chauffante tranche le bec des poulettes de 1 à 10 jours. Une compagnie vante les mérites de son débecqueur dont la cadence moyenne de 2000 unités à l’heure permet « d’optimiser la productivité de vos couvoirs ». Cette mutilation infligée à l’animal pour « corriger » un trouble du comportement lui-même du a l’entassement, implique la souffrance, des contaminations et parfois la mort. Les poules pondeuses sont victimes de nombreuses maladies : ostéoporose, maladie du fois, ulcère du bec, bronchites, fractures osseusse, tumeurs cancéreuses, crise cardiaques. Par la manipulation génétique, les médicaments et 23 heures de lumière artificielle par jour, la productivité est poussé à son maximum. Au bout d’un an, leur production baisse. Elles sont alors abattues. A la fin de leur courte vie, une sur trois a les pattes brisées. L’état de leur chair étant souvent lamentable, elles finiront plutôt en garniture de ravioli ou bouillon « a la poule » qu’en poulet entier ou même en morceaux. « Et je vous épargne les autres problèmes lié au transport et au détail de l’abatage.
    Il faut rappeler le conflit entre partisan du bien-être animal (welfariste) et abolitionniste. Pour les abolitionniste au lieu d’agrandir la cage il faut l’interdire, pour les welfaristes au lieu de demander quelque chose qu’on aura pas, il faut améliorer les conditions existantes.
    Enfin il ne faut pas oublier que ces »élevages" ont des répercussions sur les humains, leur santé, ainsi que sur les conditions de vie de l’ensemble de vivants (par contamination des sols notamment).
    Voila indiqué très rapidement une idée du problème.