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Académie ESJ, et cacadémie esj

  • Plonk & Replonk au bord du gouffre
    Rattrapés par des arriérés d’impôts désormais remboursés, les humoristes et éditeurs chaux-de-fonniers lancent un appel à l’aide.

    On a beau passer dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché », livrer des illustrations au journal « Le Monde » et diffuser un peu partout des cartes postales et des nains de jardin « bétonnés », la richesse n’est pas forcément au rendez-vous. La preuve avec Plonk & Replonk, un collectif animé surtout par les frères Hubert et Jacques Froidevaux, qui s’emploient depuis 1997 « à amuser vigoureusement ses contemporains au moyen d’œuvres et interventions diverses et variées ». Malgré « une popularité considérable et un succès médiatique qui ne se dément pas », selon les termes de leur appel au secours, leur association est entrée dans une phase critique de son existence. « À brève échéance, celle-ci n’est plus du tout assurée ».


    Un lot d’actions libellées en euros et indexées à terme « sur le zloty de Singapour (dans le Var) » ont été éditées. L’appel lancé mercredi a été entendu : « Nous avons reçu 200 courriels : ça fait chaud au coeur », commente Hubert Froidevaux, qui comptait 4568 francs de dons mercredi à 21h13. But avoué : 50’000 euros.

    Salaires, loyers, fournisseurs : Plonk & Replonk veut se mettre à jour, mais les rencontres avec les autorités communales et cantonales n’ont pas débouché sur des promesses de subventions. Conséquence : un déménagement et une externalisation des activités hors de La Chaux-de-Fonds est envisagée.

    Deux licenciements n’ont pas remis la navire à flot. Explication : les ventes en librairie en France ont été « très décevantes » ces deux dernières années, à tel point que les recettes ne couvrent plus les charges fixes. S’y ajoute l’abandon du taux plancher du franc suisse face à l’euro.

    Menacé d’extinction Le collectif Plonk & Replonk craint de rejoindre bientôt « le dodo et le diable de Tasmanie sur la liste des créatures pittoresques victimes d’une extinction brutale ». Ouf, l’humour n’est pas perdu : « Nous avons bien songé à une cryogénisation volontaire dans une piscine d’azote liquide en attendant des jours meilleurs mais, la dernière facture d’électricité n’étant pas payée et les pressions familiales s’accentuant, nous avons écarté cette option pour le moment ».
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    Source : http://www.lematin.ch/suisse/plonk-replonk-bord-gouffre/story/16680841