• Caen. Des contrôleurs de bus doivent compter les migrants, dans le Calvados. La préfecture réagit « Article « Normandie-actu
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    « D’un point de vue éthique et moral, c’est inadmissible », soupire Samuel Warnier, secrétaire CGT du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de Twisto, le réseau de bus et tramway de l’agglomération de Caen (Calvados). Depuis près de trois mois, les équipes de contrôleurs de Twisto, ont reçu l’ordre de compter les migrants usagers de la ligne 61. Celle-ci assure la liaison entre la Tour Leroy, à Caen, et Ouistreham, et son terminal ferry.

    Ces contrôles s’effectueraient entre 16h et 18h30 par des équipes de 4 à 8 contrôleurs. Sur le document que s’est procuré Normandie-actu, les salariés doivent remplir un tableau et préciser l’heure, le lieu et la date du comptage, le sens de la liaison, ainsi que le nombre de « migrants contrôlés » et de « migrants verbalisés ».
    Dans un autre document consulté, une note de service rédigée par un responsable du service des contrôleurs, est mentionnée une « réunion hebdomadaire en préfecture sur le sujet des migrants, d’où nos actions sur la P61 » : « faire deux contrôles sur la P61 par équipe, la préfecture nous demande de maintenir ce niveau de présence » et de remonter tous squats en indiquant le « lieu précis ». « Ce qui est encore plus choquant, c’est qu’on leur demande, si jamais ils aperçoivent des squats sur le trajet, de les signaler ! », s’indigne Samuel Warnier. Selon, lui « certains ont fait le job, mais beaucoup ont été réfractaires à ces opérations »
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    Bruno Guégan, directeur de Keolis Caen, a confirmé un renforcement des contrôles sur la ligne 61 dans le sens Caen-Ouistreham, entre le samedi 12 mars et le vendredi 18 mars 2016. Des équipes de trois à quatre personnes, accompagnées des services de police, ont contrôlé tous les arrêts principaux (gare SNCF, place Courtonne et arrêt CHR notamment) à partir de 16h.
    Selon Bruno Guégan, il existait un « sentiment d’insécurité » sur la ligne 61 lié selon lui « à l’afflux de migrants ».