Le Monde diplomatique

Mensuel critique d’informations et d’analyses

  • Comment sauver la Grèce : convertir la dette en investissements, par Gabriel Colletis, Jean-Philippe Robé & Robert Salais (juillet 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/COLLETIS/53221 #st

    L’option de l’annulation partielle [de la dette grecque], décidée unilatéralement, exacerberait les tensions entre Athènes et les institutions sur lesquelles le pays doit pouvoir compter dès lors qu’il souhaite rester dans la zone euro. Celle d’un effacement partiel a été exclue par une majorité de créanciers. En outre, elle n’aurait de vertu que temporaire, et repousserait à plus tard la quête d’une véritable solution au problème grec.

    Une autre voie s’offre toutefois : utiliser le problème de la #dette comme une chance d’industrialiser les pays européens en difficulté, dont la #Grèce. Un projet dont la portée dépasse le cas spécifique qui préoccupe aujourd’hui marchés, médias et dirigeants politiques.

    Le montant des créances grecques dont chacun pourrait convenir qu’il est perdu s’élève au minimum à 50 milliards (pour l’essentiel remboursables entre 2016 et 2024). Soit environ 15 % du total. Or un projet de sortie de crise reposant sur un plan d’industrialisation du pays offrirait aux créanciers une garantie assez sérieuse d’être remboursés. Comment ? Le budget de l’Etat grec affiche un excédent primaire. Autrement dit, avant le service de la dette, le gouvernement dépense moins que le montant des impôts qu’il collecte. Il existe deux façons d’analyser une telle situation : y voir une capacité de remboursement, ce à quoi concluent immanquablement les créanciers ; ou une capacité d’investissement, ce à quoi une négociation pourrait les inviter.

    Cette seconde piste implique une restructuration préalable de la dette, sans nouveau financement du FMI ou de la #zone_euro.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/25800 via Le Monde diplomatique