Nuit Debout souhaite déloger WeSignIt et Raiz pour reprendre le contrôle sur sa communication. En effet WeSignIt et Raiz continuent à utiliser les comptes de Nuit Debout. Ils mettent en avant plusieurs de leurs propres campagnes.
Sur l’affaire du détournement de la communication de Nuit Debout par les entreprises Raiz (business de lobbying et stratégie en communication) et WeSignIt (Business des pétitions et fichage des citoyens), propriétés de Baki Youssoufou et auxquelles participe Benjamin Ball, Noémie Tolédano, Joseph Boussion et Henri Lastenousec voir ce précédent billet : ►http://seenthis.net/messages/481963
Illes, les délégué.e.s des commissions, viennent de publier un communiquer sur la page Convergence des luttes. Cela fait suite à une prise de parole et un vote en AG.
Et il ne faut pas oublier que WeSignIt et Raiz on très probablement aussi la main sur les comptes Twitter et Facebook de GlobalDebout, NuitDebout, NuitDebout Paris et NuitDebout33.
"La révolution des like n’aura jamais lieu."
►https://www.facebook.com/convergencedesluttes31M/posts/636682053148652
Texte collectif porté ce soir par une trentaine de membres, applaudi et voté à l’unanimité (vidéo à suivre) / à partager :
« Devant vous se tiennent un certain nombre d’actifs et d’actives au sein des commissions structurelles et thématiques qui font vivre la place et la lutte depuis le 31 mars (cantine, logistique, sérénité, action, animation, communication physique, etc.).
Nous nous exprimons solennellement, pour évoquer publiquement la nécessité de clarifier la gestion de la communication en ligne. Ce problème récurrent pèse visiblement sur la pérennité de Nuit Debout. Pire, le relatif dépeuplement de la place depuis quelques jours peut être imputé en partie à la diffusion de messages apolitiques, inoffensifs, et pour tout dire démobilisateurs. La révolution des like n’aura jamais lieu.
Certaines personnes s’accaparent cette communication en ligne. Leurs motivations sont pour le moins troubles. Intérêts commerciaux et objectifs politiques personnels s’y confondent. Vendre un tee-shirt pour financer une campagne présidentielle serait un résumé à peine caricatural.
Nuit debout clame ce mot d’ordre depuis ses débuts : ni porte-parole, ni représentant-e-s, ni direction instituée. La professionnalisation de la politique est un des motifs majeurs de notre colère légitime. Or, la communication est éminemment politique. Nous refusons de la confier à des professionnels du marketing, du community management, du brand-content et de la digital strategy. Sous couvert de contraintes techniques, de connaissances des mécanismes du buzz, ou par imposition autoritaire d’une stratégie de « communication positive et inclusive », qui bannit par exemple le préfixe « anti », ces personnes trient et censurent les contenus publiés sur Facebook, sur Twitter, et sur le portail Nuitdebout.fr.
Les preuves existent, les personnes sont connues, et portent leur agenda égotique depuis longtemps dans les milieux militants.
Il ne s’agit pas de remplacer un groupe autoritaire par un autre. Nous vous proposons donc un mécanisme réellement horizontal, aux responsabilités tournantes, qui permettrait l’expression de la pluralité des luttes qui composent Nuit debout.
– Premièrement, nous exigeons la restitution des codes administrateurs et des adresses mels attachés aux comptes Facebook, Twitter, et nuitdebout.fr.
– Ceux-ci doivent être remis dès ce soir à un secrétariat de la communication ouvert, que nous initions dès maintenant. Rejoignez-nous pour y participer. Lié à une charte claire, il se veut un garde-fou contre la privatisation des outils de communication.
– Ce secrétariat, sans aucun pouvoir de rédaction ni de publication, délivrera les codes à un pôle communication composé de dix à quinze délégué-e-s issu-e-s des autres commissions.
– Enfin, et c’est la garantie que les dérives constatées depuis un mois et demi ne se reproduiront plus, les participant-e-s à ce pôle seront révocables et renouvelé-e-s régulièrement.
Nous rappelons en outre que la communication de toutes les autres Nuits Debout leur appartient pleinement. A l’heure actuelle, ces accapareurs de la communication parisienne tentent d’imposer une certaine verticalité à l’ensemble du mouvement Nuit Debout, en France et à l’étranger.
Nuit Debout Paris n’a aucun monopole sur le sens, les modes d’actions, les principes politiques ni, à plus forte raison, sur la communication du mouvement. Nous invitons ainsi chaque Nuit Debout à rester vigilante sur les tentatives de récupération de tous ordres, et à préserver leur autonomie.
Ensemble, travaillons à l’établissement d’une charte de la communication. (On vous attend ici, près du lampadaire) »