• Raffineries : Fos-sur-Mer débloqué par la force, le conflit se durcit
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    Une intervention musclée des gardes mobiles a permis de débloquer, mardi à l’aube, la raffinerie Esso et le dépôt de carburants de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, dont les accès étaient occupés depuis le lundi 23 mai par des militants CGT opposés à la loi travail.
    Les forces de l’ordre ont rencontré « une résistance importante », jets de projectiles, feux de palettes et de pneus, selon la préfecture de police. Pour déloger les manifestants, elles ont utilisé des grenades lacrymogènes et des canons à eau. Bilan : sept blessés légers parmi les policiers, selon la préfecture, « quelques blessés » du côté des manifestants, frappés à coups de matraques, selon la CGT.
    Peu après 6 h, l’opération, qui avait débuté à 4 h 15, était « terminée et les barrages levés », selon la préfecture de police, et des camions citernes et des voitures, bloqués aux ronds-points environnants, recommençaient à circuler et pénétraient dans les sites d’approvisionnement, a constaté l’AFP.

    « D’autres sites seront libérés », a promis sur Europe 1, depuis Jérusalem, Manuel Valls, qui a réaffirmé qu’il n’y aurait « pas de retrait » du projet de loi travail. Le Premier ministre s’en est pris frontalement à la CGT, qui est selon lui « dans une impasse ».

    Pour le moment, le conflit est en phase de durcissement. La grève est désormais votée dans huit raffineries sur huit en France, y compris celles d’Exxon Mobil à Notre-Dame-de-Gravenchon, entre Le Havre et Rouen, a déclaré mardi matin à Reuters Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral du secteur pétrole de la CGT.« Il va y avoir au minimum une baisse du débit de 50% à la raffinerie Exxon Mobil de Gravenchon, a-t-il ajouté. À Fos, la grève a aussi été votée. Plus aucun produit ne sort. Il y a maintenant huit raffineries sur huit en grève. »