enuncombatdouteux

NI ACTUALITÉS NI COMMENTAIRES, ..... DU COPIER-COLLER ET DES LIENS... Un blog de « curation de contenu » : 82 LIVRES , 171 TEXTES et 34 DOCUMENTAIRES :

  • Le projet fou de simuler la Terre par ordinateur

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/05/24/le-projet-fou-de-simuler-la-terre-par-ordinateur_4925639_1650684.html

    Nom de code : « Ultimate Earth Project », qu’on peut traduire par « Projet de Terre ultime ». Objectif : simuler la Terre entière, en tenant compte de tous les secteurs qui la caractérisent, soit son atmosphère, sa biosphère, sa géosphère, son hydrosphère, sa cryosphère (régions de glace), etc. C’est, selon les informations recueillies par Le Temps, l’initiative colossale proposée par un consortium mené par deux chercheurs, John Ludden, directeur du British Geological Survey, et Philippe Gillet, géophysicien et vice-président de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL, Suisse). Un projet qui, selon ce dernier, devrait « enfin permettre de considérer et traiter la planète dans sa globalité ». Comment ? « En agrégeant toutes les données scientifiques collectées durant des décennies dans les domaines précités pour les insérer dans un immense simulateur informatique. »

    Si cette légitimité affichée fait un peu débat dans le domaine des sciences de la Terre — l’EPFL n’étant pas en pointe dans ce domaine — les experts contactés par Le Temps reconnaissent qu’avoir déjà érigé un projet tentaculaire, le HBP, est un atout. Ils se posent toutefois d’autres questions de détails sur la pertinence de ces simulateurs de planète. « J’ai l’impression que ceux-ci pourront être utiles, notamment dans la prédiction des grands phénomènes, tel El Niño, dit Arthur Charpentier. Mais pour moi qui travaille dans la simulation de la gestion des risques sur les bâtiments, il restera impossible de prévoir les rafales de vent, ou le nombre de tempêtes hivernales sur une période de cinq ans. » Martin Beniston, lui, se demande si « le fait de coupler divers modèles de divers domaines géoscientifiques ne fera pas s’additionner aussi les incertitudes qui sont intrinsèquement liées à chacun, au risque d’avoir un produit final inutilisable ». Mais il entrevoit aussi des applications concrètes : « Nous pourrions par exemple étudier comment la tectonique des plaques a influencé les paléoclimats. »