Ah.. de peur que le monde te soumette à l’épreuve
de relater de quel mérite de mon vivant je faisais preuve
ainsi digne de m’attirer tes faveurs, mon amour,
après ma mort oublie de penser
à moi d’où nulle valeur ne peut voir le jour.
À moins que tu ne me forges
de bonne grâce, cher ange, quelque faux mérite,
d’une main virtuose me fasse meilleur que je ne pus l’être,
et orne de plus de louange ma mémoire
que la vérité sécheresse n’y voudrait voir.
Oh que de peur que ton amour constant et si vrai,
semble tel le meilleur grain gangrené par l’ivraie,
mon nom soit scellé sous terre avec ma dépouille,
et ne respire plus pour te causer de cette honte qui souille,
car honteux je suis, de ce qui de moi s’exprime,
et ainsi devrais-tu être, à aimer ce qui n’a raison ni rime.
Ourobouros plumé.