• La police se ridiculise (encore une fois) à Bordeaux - IAATA

    Rapidement, une Société Générale est la cible d’œufs remplis de peinture. Ni une, ni deux, devant ce crime odieux, une dizaine de baqueux fendent la foule et interpellent, plus ou moins au hasard un manifestant. Mais la donne a changé, les réactions évoluées. Là où il y a quelques semaines, les baqueux, agissaient en toute liberté dans la manif, cette fois, les gens vont vers eux directement et nombreux.ses. Ils se retrouvent vite bloqués à 10 contre un mur sans porte de sortie, tout étonnés de voir la foule réagir avec tant de force, comme guérie de la peur légitime que leur imposaient par leur violence ces cowboys. Ils gazent, courent à l’angle d’une rue sous les huées et la peinture, se réfugient derrière le reste de la meute en armure encore colorée de la semaine dernière.

    Mais la foule ne part pas, le contact se fait rapidement, gazages matraquages pour repousser les personnes qui réclament la libération de leur pote. Plusieurs blessés, des plaies dues aux matraques, seront à déplorer et nécessiterons l’intervention des pompiers. En les attendant, le camion CNT est transformé en infirmerie avec des personne "âgées" le crâne en sang ! Divers projectiles sont échangés pendant plusieurs minutes, la foule remontée par cette énième arrestation arbitraire. Là, à la surprise générale, plusieurs dizaines de dockers CGT, des gars du SO, (oui, oui !!!) des camarades de SUD, apprenant la nouvelle, quittent leur cortège, font demi-tour reviennent vers nous, se mettent en 1ere ligne mais cette fois en direction des flics, exigeant la libération immédiate de notre collègue. Le rapport de force est clairement en notre faveur, les flics sont dépassés. S’en suit une ubuesque négociation, il est clair que personne ne bougera tant qu’il ne sera pas avec nous. Un Haka est chanté par les dockers, la foule se fait pressante. Quand d’un coup la rumeur se propage, « ils vont le libérer », le commissaire s’engage à le faire sortir ici, devant nous. Difficile à croire mais on reste, un peu plus calmes, au plus près d’eux en chantant. C’est sous le regard déprimé de le BAC, que leur interpellation du siècle s’échappe, notre camarades est escorté sur les 50 m qui nous séparent. Nous n’en revenons pas, la solidarité entre manifestant.es à une nouvelle fois payée. C’est sous les « hourras » qu’il est accueilli dans le cortège. Les flics sont blasés, nous joyeux.ses comme des enfants. L’histoire n’est plus la même, des dizaines de drapeaux de toutes les orgas sont mélangées et la manif repart pleine d’entrain.

    En ce qui me concerne, je trouve le titre mal choisi pour un si bon moment : ce n’est pas la police qui se ridiculise, mais le peuple qui se fait honneur, en se construisant contre la #violence_d'État.

    https://iaata.info/La-police-se-ridiculise-encore-une-fois-a-Bordeaux-1332.html

    #solidarité