• La #CEDH accepte d’examiner la situation des migrants dans un « #hotspot » en Grèce

    Les faits de la cause, tels qu’ils ont été exposés par les requérants, peuvent se résumer comme suit.

    Le premier requérant et la deuxième requérante sont frère et sœur. Le troisième requérant est l’ami de la deuxième requérante. En Afghanistan, la famille de la deuxième requérante voulait la marier avec l’un de ses cousins. La deuxième requérante décida alors de quitter le pays avec son frère et son ami.

    Le 20 mars 2016, les trois requérants arrivèrent sur l’île de #Chios. Ils furent détenus dans le « #hotspot » #VIAL, une ancienne usine d’aluminium, avec interdiction de sortir. Les autorités ne les informèrent pas des raisons de leur détention, ne leur fournirent aucune information dans leur langue maternelle et n’émirent aucun mandat d’arrêt.

    Le « hotspot » VIAL fut mis en place en 2015 comme centre d’enregistrement des réfugiés arrivant sur les îles grecques et géré par des organisations humanitaires et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Ces derniers se retirèrent le 20 mars 2016 lorsque l’Union européenne et la Turquie signèrent un accord sur les réfugiés venant de Turquie. À partir de cette date, le « hotspot » VIAL fut transformé en centre de détention géré par les autorités grecques et la Frontex.

    Les requérants firent une demande d’asile qui est encore pendante en raison des effectifs limités d’agents en mesure de traiter ces demandes.

    Les requérants soulignent que dans le « hotspot » VIAL les conditions de détention sont mauvaises. La #nourriture est d’une quantité insuffisante et de pauvre qualité nutritionnelle. Il n’existe pas de système sanitaire et les #toilettes sont sales. Temporairement, il y a des coupures de l’#eau_courante.

    Aucun soin médical n’est prodigué aux détenus. La deuxième requérante aurait commis deux tentatives de #suicide.

    Le 2 avril 2016, le parlement grec adopta une loi qui autorise une totale restriction de mouvement pour ceux qui arrivent aux points d’entrée sur le territoire grec – tels les îles – jusqu’à vingt-cinq jours pendant l’étape de réception et d’identification. La même loi prévoit que les demandeurs d’asile, dont la demande est sous examen, peuvent être détenus jusqu’à trois mois.

    http://hudoc.echr.coe.int/fre?i=001-164078#{%22itemid%22 :[%22001-164078%22]}
    #asile #migrations #réfugiés #détention_administrative #rétention #santé