Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Esohe_Aghatise : Il ne peut y avoir d’amnistie pour ceux qui achètent des relations sexuelles – même avec le consentement des femmes

    http://tradfem.wordpress.com/2016/07/03/il-ne-peut-y-avoir-damnistie-pour-ceux-qui-achetent-des-relations


    Cette semaine à Dublin [ndt : en 2015], environ 500 délégué-e-s d’Amnesty International venant de plus de 80 pays, voteront sur une proposition concernant la prostitution, qui recommanderait de décriminaliser à la fois l’achat et la vente de relations sexuelles, ainsi que le proxénétisme et la tenue de bordels. La logique alléguée est qu’il y a égalité des sexes dès que la prostitution est un acte consensuel, mais aussi qu’acheter des relations sexuelles à des femmes dans la prostitution est un droit important pour certains hommes qui veulent améliorer « leur jouissance de la vie et leur dignité ».

    En tant que personne qui a travaillé auprès de personnes prostituées durant plusieurs décennies, je sais exactement ce que signifie la notion de « consentement » dans le cadre de l’industrie du sexe. La grande majorité des femmes qui y entrent le font en l’absence de choix réels. Plusieurs d’entre elles sont des enfants, ou l’étaient quand elles sont censées avoir consenti à cela pour la première fois.

    Ceux qui achètent des relations sexuelles sont la raison qui rend la violence et la discrimination partie intégrante de l’industrie du sexe. C’est à cause d’eux que des filles de plus en plus jeunes sont sujettes à la traite des êtres humains, et que le crime organisé est attiré par les pays qui décriminalisent cette industrie.

    La légalisation de l’industrie du sexe a échoué lamentablement partout où elle a été introduite. En Allemagne et aux Pays-Bas, la violence et la traite ont considérablement augmenté. Ces pays font présentement marche arrière en regard de leurs politiques antérieures. En Nouvelle-Zélande, selon un rapport de 2008, les femmes dans la prostitution ont témoigné qu’elles n’étaient pas plus susceptibles de signaler des actes de violences à la police ou d’accéder à des services de santé qu’avant la dépénalisation.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/aug/02/sex-trade-amnesty-vote

    #amnesty_international #Esohe_Aghatise #prostitution #equality_now