enuncombatdouteux

NI ACTUALITÉS NI COMMENTAIRES, ..... DU COPIER-COLLER ET DES LIENS... Un blog de « curation de contenu » : 82 LIVRES , 171 TEXTES et 34 DOCUMENTAIRES :

  • L’incroyable histoire d’un déchétarien condamné pour cyberattaque

    http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/l-incroyable-histoire-d-un-dechetarien-condamne-pour-cyberattaque-06-07-2016

    Pierrick Goujon était accusé d’avoir facilité une attaque des Anonymous contre le site web d’EDF en 2011. « La neutralité du Net est en danger », selon son avocat.

    « Triskel » a conçu un outil très utilisé par les geeks : IRL.lc. Pour faire simple, cet outil permet d’accéder plus facilement à des forums de discussions sur le Net appelés « chats-IRC ». Ces canaux d’échange sont utilisés par ceux qui ne veulent pas passer par les traditionnels Skype ou Facebook, friands de données personnelles.

    Irl.lc n’a rien d’illégal. Cet outil, utilisé par Wikipedia notamment, va permettre aux Anonymous de rameuter suffisamment de monde pour mener l’attaque contre EDF… Facilement identifié, Pierrick Goujon – qui n’a jamais cherché à dissimuler son identité – sera mis en examen, poursuivi en justice, et finalement relaxé en décembre dernier par le tribunal correctionnel de Paris sur des « arguments de bon sens », selon son avocat, Me Joseph Breham.

    Les juges avaient retenu que le site mis au point par « Triskel » n’était « pas conçu spécialement pour le mouvement Anonymous, ni pour commettre des attaques par déni de service ». « L’enquête n’a pas permis de démontrer que Pierrick Goujon a eu l’intention de participer à des attaques ou d’en faciliter la réalisation », concluait le tribunal. Une victoire pour Pierrick Goujon qui avait affirmé « ne pas vouloir contrôler le contenu des chats ». « Je ne fais que relayer », avait-il dit. Ajoutant même qu’il considérait les Anonymous comme des « pignoufs » et qu’il était « pour l’utilisation du nucléaire ».

    Vendredi 30 juin, coup de théâtre : « Triskel » a été condamné en appel à deux mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve (SME), avec l’obligation de suivre un stage de citoyenneté. Une peine symbolique mais inquiétante pour la neutralité du Net, selon les défenseurs des libertés. D’après l’arrêt de la cour d’appel de Paris que Le Point.fr a pu consulter, les juges ont considéré que « Triskel » avait maintenu « en connaissance de cause » une passerelle informatique permettant aux Anonymous d’augmenter leur nombre au moment de passer à l’attaque. « Triskel » a choisi de ne pas « blacklister » certains sites, estime la cour d’appel, alors même qu’il savait la cyberattaque contre EDF imminente. En clair : Pierrick Goujon aurait dû faire lui-même le choix de censurer l’accès à certaines conversations sur le Net, sans intervention judiciaire.