• #histoire_contrefactuelle #uchronie #histoire_des_possibles

      Nous insistons, en effet, sur l’intérêt de cette approche pour mettre en œuvre une histoire des possibles. L’étude des possibles permet d’éviter la production d’un récit linéaire et téléologique qui consiste à écrire l’histoire en fonction d’un point d’arrivée ou d’une finalité, donnant par là l’impression que ce qui est advenu était inévitable. Elle démontre que les processus sociaux ne sont pas univoques, que l’histoire est aussi l’objet de choix, d’opportunités plurielles, de rapports de forces entre différents groupes d’acteurs. Le contrefactuel peut alors révéler un devenir plus irrégulier du cours de l’histoire. Il peut introduire des aspérités, des tensions, des luttes… Se dessine ainsi une histoire plus riche, bousculant les déterminismes trop lisses et les fausses continuités des temps. D’autres pistes s’ouvrent alors. L’histoire peut aussi appréhender dans les archives les futurs craints et espérés des acteurs, notamment pour saisir plus finement les moments d’ouverture des possibles comme les périodes révolutionnaires. Elle aide ce faisant à observer ce qui se joue indépendamment de la connaissance de la suite.