• Guide à l’usage des auteurs qui écrivent des livres sexistes (mais qui font pas exprès) | Page Seauton | Audrey Alwett
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    Je viens de finir un bouquin sexiste. J’en ai parlé avec l’auteur (c’est un copain très sympa), il a été tout surpris. Pourtant, après discussion, il est tombé d’accord avec moi : oui, c’est vrai, son bouquin est sexiste. Pas méchamment macho, pas violemment misogyne, non. Juste empreint d’un sexisme ordinaire, qui se traduit dans son livre à la façon d’une loupe qui amplifierait les tares de notre société.

    « Purée, j’avais pas fait gaffe, si seulement j’aurais su ! » qu’il me sort. Comme ce n’est pas la première fois que j’entends ça, j’ai tenté de rédiger un petit guide pour mes collègues auteurs/trices qui NE VEULENT PAS être sexistes, mais ignorent comment éviter les pièges.

    Voici les principaux points auxquels il faut, je crois, prêter attention. Il est rare de cocher toutes les cases… mais on a chacun nos travers dans lesquels on a tendance à verser…

    • Merci again pour ce partage, en lisant ce billet, je me dis aussi qu’il faut aussi la même réflexion quand on écrit un simple billet, un simple article, pour « démasculiniser » le langage courant (on écrit souvent en termes génériques « les étudiants » ou « ils » pour désigner « tout le monde ») et ce n’est pas facile. J’avoue que moi même dans la vitesse, j’oublie de le faire parfois même si j’ai l’impression d’être vigilant sur cette question, tant les automatismes acquis depuis l’enfance sont ancrés. Il y a en tout cas des formes de langage à réinventer ou adapter. En tout cas, cet article est très fin et nous fait percevoir quelque chose qui est très peu visible pour nos cerveaux formatés.

    • J’ai un tout petit peu résolu le problème, de façon radicale, car gavée de ne lire que des bouquins qui se trimballe des poncifs originels inconscients du fait d’être écrit par des hommes.
      J’ai donc décidé de ne lire presque exclusivement que des livres de femmes, surtout parce qu’ils m’énervent souvent moins, m’interrogent directement, sont plus inventifs, et aussi parce que rendus si rares par le patriarcat ambiant. Je pense que nous pouvons tous constater cette rareté dans nos bibliothèques.
      Comme j’ai pris il y a quelques années une méchante allergie au sexisme, je demande directement en librairie ou en bibliothèque que me soit conseillé des autrices, parfois on m’envoie chier : « les femmes ne savent pas écrire » m’a dit ainsi le libraire qui n’avait que des auteurs hommes en devanture, mais m’a tout de même fait découvrir Milena Agus (Mal de Pierres) à force d’insistance.